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Garden of displacement

06 Nov - 15 Nov 2003

Atmosphère sonore et visuelle d’une errance urbaine au moyen d’un parterre de platines vinyles. Jardins nappés de sons, cartes aux géographies musicales qui redessinent des paysages périurbains, traversés plus qu’habités.

Communiqué de presse
Aniko Szovenyi
Garden of displacement

Aniko Szovenyi est une artiste hongroise en résidence à La Caserne, dans le cadre d’un échange entre Public, La Caserne à Pontoise et Studio FKSE à Budapest.

Aniko Szovenyi opère le plus souvent à la manière d’un sociologue qui aurait investi totalement son lieu de vie comme objet d’étude. Elle observe, repère puis réagit au contexte urbain particulier qu’elle traverse. Lors de ses interventions dans l’espace public, elle interroge indirectement les habitants sur leurs usages quotidiens de la cité en créant des situations discrètement conflictuelles. Elle lance des messages sans destinataires, détourne des signes d’information, déplace des pratiques quotidiennes…

À Public, Aniko Szovenyi crée l’atmosphère sonore et visuelle d’une errance urbaine au moyen d’un parterre de platines vinyles. À cette question: «Quelle est la représentation la plus commune d’un paysage urbain aujourd’hui?» elle répond par sa propre expérience de voyages solitaires autour des cités, sur les routes en étoile, là où se concentrent ce qu’on nome les non-lieux selon le vocabulaire de Marc Augé. Lieux de perpétuelle projection sur des ailleurs, ces paysages seulement traversés — autoroutes, échangeurs, parkings, gares, parcs industriels — contribuent sans doute à notre conception contemporaine du paysage: ces espaces d’anonymat où le sentiment d’être «ici et maintenant» n’a pas prise…

Il s’agit alors pour Aniko Szovenyi de recréer dans Public un paysage sans qualité tel qu’il peut être expérimenté aujourd’hui. Dans ce «Jardin des déplacements», elle recompose ces paysages périurbains en une sorte d’architecture de nappes sonores. Le jardin est parsemé des sons sortis des dernières pistes non jouables des vinyles. Des cartes, découpées suivant leurs courbes de niveaux, recouvrent toutes les parties musicales. Ainsi amplifiées, les courbes sonores minimales rejoignent la cartographie abstraite dessinée sur les vinyles. Leur rotation crée un paysage sonore et visuel issu d’une poésie urbaine de la monotonie. Ce «Jardin des déplacements» compose une musique sans fin comme on roule sur une route sans issue. Tous les jours de l’exposition, Aniko Szovenyi prendra soin de ce jardin sonore pour y entretenir un mouvement perpétuel.
Une rencontre avec l’artiste est organisée le vendredi 14 novembre à 19h.

Partenaires
Public bénéficie du soutien de la DRAC Ile-de-France et de la Mairie de Paris.

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