ART | EXPO

Makondé et autres ethnies de Tanzanie

25 Nov - 01 Déc 2019
Vernissage le 26 Nov 2019

L’exposition « Makondé et autres ethnies de Tanzanie » à la galerie de l’IESA arts&cultures, à Paris, présente des peintures et des sculptures issues de la collection Berreby, des œuvres contemporaines et plus anciennes représentatives d’un art ancestral modernisé depuis les années 1960.

L’exposition « Makondé et autres ethnies de Tanzanie » à la galerie de l’IESA arts&cultures, à Paris, présente les œuvres de la collection Berreby, des peintures et des sculptures d’artistes contemporains, des pièces des années 1960 et des œuvres antérieures à l’époque contemporaine réalisées pour la propre communauté de leurs auteurs.

Makondé et autres ethnies de Tanzanie à l’IESA arts&cultures

L’exposition met à l’honneur l’art des Makondés, peuple d’agriculteurs vivant principalement dans le sud-est de la Tanzanie et le nord du Mozambique. S’il est particulièrement apprécié en Allemagne et au Japon, cet art demeure peu connu en France, comme tout ce qui est issu de l’Afrique non francophone. On découvre un art vivant qui a évolué d’une production traditionnelle et anonyme, destinée à des besoins rituels ou pratiques, vers une conception moderne avec des œuvres originales signées par leurs créateurs.

La sculpture Makondé se rapproche de celle de l’Afrique centrale, en particulier de la sculpture Luba, célèbre pour ses figures naturalistes stylisées et polies. Pratiquée par environ deux mille sculpteurs en Tanzanie, elle se situe sur une frontière parfois floue entre art et artisanat, tiraillée entre la nécessité de gagner de quoi vivre et le désir de produire une œuvre qui corresponde à un projet personnel. La profusion des créations a cependant pour effets positifs d’avoir favorisé l’épanouissement de talents et la recherche de nouvelles formes.

La sculpture Makondé, un art ancestral

Les plus anciennes sculptures Makondé ont été recueillies au début du XXe siècle mais nombre d’entre elles, faute d’avoir été conservées dans de bonnes conditions, ont été détruites. Ces sculptures anciennes, de nature rituelles, sont des masques, des poupées articulées ou des personnages évoquent le mythe fondateur de la sculpture qui s’anime et devient la première femme et représentent des ancêtres. Les thèmes les plus souvent représentés dans la sculpture Makondé contemporaine, les « Shetani » (les démons ou les esprits), « l’Ujaama » (l’arbre de vie), les « Mawingo » (les nuages), sont quant à eux nés dans les années 1960.

Au-delà de ces trois genres qui offrent un cadre tout en laissant aux sculpteurs une marge d’improvisation, sont réalisés des bustes, des masques décoratifs modernes, des panneaux sculptés, des représentations d’animaux, des « Binamungu », représentations humaines dans des attitudes convenues, et parfois des œuvres réalistes originales, qui expriment souvent, avec une grande expressivité, la douleur humaine.

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