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Galerie Anatome : Multiples H5

11 Mai - 23 Juil 2005
Vernissage le 10 Mai 2005

Dix ans de création du studio de graphiste parisien H5 à travers une scénographie narrative, des projections de clips vidéos, la présentation de jaquettes de vinyls, d’identités visuelles et d’emballages. Sans cesse se renouveler, voilà le maître mot de l’équipe, quasi obsessionnel. L’idée prime sur la technique. La grammaire évolue sans cesse. Le vocabulaire aussi.

« Multiples H5 »
Galerie Anatome

L’événement
Communiqué de presse (par Guillaume Frauly)

La Galerie Anatome accueille la première exposition du collectif H5. C’est une première pour ces jeunes graphistes, et c’est aussi un tournant pour la galerie qui s’ouvre à de nouveaux supports, comme le clip vidéo.

Depuis près de 10 ans, le studio parisien H5 distille ses codes graphiques dans l’univers musical en signant quelques-uns des plus beaux clips vidéos. Mais l’équipe décline aussi sa grammaire visuelle sur d’autres supports, d’autres formats, dans d’autres secteurs. Une approche singulière qui s’appuie sur l’audace, parfois avec excès, et les signes visuels du quotidien pour un résultat surprenant.
Le groupe s’est progressivement développé au fil des rencontres, des supports, des projets, des affinités. Tous sont indépendants, mais travaillent en collectif. Car H5 avance à grands pas depuis sa création en 1994.
Les fondateurs, Ludovic Houplain et Antoine Bardou-Jacquet se rencontrent à l’ESAG. Très vite, le disque est à la base de la création du studio laboratoire et l’envolée se fait avec le label électro Solid. Le duo signe les premières jaquettes d’Air, d’Étienne de Crécy (Superdiscount), d’Alex Gopher (The Child) et débute des collaborations régulières avec Missive ou Pamplemousse-La Fondation. Le style, sobre, clair et efficace, n’a pas vieilli, qu’il s’agisse de photomontages (Demon, Alex Gopher…), de jeux typographiques ou d’illustrations (Jay Jay Johanson). Une cinquantaine de jaquettes seront estampillées H5. Les graphistes réalisent également les identités d’une série de labels ou structures (Sampling, SourceLab, Diamondtraxx…) et refusent d’être cantonnés à un support, à défaut d’un secteur. Par la suite, trois autres membres rejoignent le duo fondateur : Rachel Cazadamont, François Alaux et Hervé de Crécy.
Hervé de Crécy intervient sur le clip The Child, le premier projet cinétique. Le film restera dans les mémoires et sera primé l’année suivante au Club des DA. L’idée est génialement simple : représenter les objets et personnages par des mots typographiques. L’histoire est tout aussi limpide, à défaut d’être fluide, trafic oblige : une jeune femme sur le point d’accoucher traverse Manhattan en taxi. Une centaine de caractères seront ainsi utilisés pour donner une âme aux véhicules, aux piétons et à l’architecture de la ville de New York.

D’autres chef-d’œuvres verront le jour dans la même veine : des clips d’une intelligence graphique remarquable, qui exploitent les sens visuels et auditifs avec brio, qui se distinguent par l’écriture et le traité : les créatifs transforment les membres du groupe Zebda en héros de dessins animés et de jeux vidéos pour Oualalaradime, retracent l’histoire d’un diamant extrait d’une mine pour Wuz… D’autres traités, d’autres rendus, d’autres idées seront utilisées pour Number one (Playgroup), Juxtapozed with U (Super Furry Animals) ou encore In my eyes (Sinema).

Sans cesse se renouveler, voilà le maître mot de l’équipe, quasi obsessionnel. L’idée prime sur la technique. La grammaire évolue sans cesse. Le vocabulaire aussi. L’équipe épure, va à l’essentiel pour se concentrer sur le scénario et la meilleure manière de le traduire. Cette approche est également visible dans Remind me (Röyksopp) signé en 2003 qui repose sur les codes du graphisme d’information (et qui sera reprise pour la publicité du groupe Areva). Pour Special Cases (Massive Attack), le rythme sera celui des films d’entreprises. Le studio poursuit sa volonté d’ouverture et se tourne vers d’autres commanditaires, d’autres secteurs (le luxe avec Dior, Armani, Lancaster…) et d’autres supports. Hors de question de décliner. L’indépendance, la remise en question, restent d’actualité. Les projets évoluent (courts-métrages, livres), mais le studio ne tourne pas le dos à la musique, toujours reine. Le troisième album d’Alex Gopher est prévu pour cette année.

Reconnus à l’échelle internationale, souvent primés (European Music Award du meilleur clip en 2002 pour Röyksopp), ils n’ont pourtant jamais fait l’objet d’une exposition, bien que présentés au Centre Pompidou, à la BNF, à la Sendaï; Mediatheque Movemement (Japon), au MoMA à New York en 2004, et lors de festivals dédiés à l’animation (Onedotzero, BAF03…). La Galerie Anatome ne pouvait ignorer plus longtemps ces créatifs qui occupent une place de choix dans la jeune scène visuelle française.

L’exposition retrace dix ans de création à travers une scénographie narrative, des projections de clips vidéos, la présentation de jaquettes de vinyls, d’identités visuelles et d’emballages. Une occasion unique de voir le travail de ce collectif dans sa totalité et de découvrir leurs cahiers de recherches, leurs storyboards, qui seront exposés dans les vitrines qui jalonnent les étages de la galerie.

Infos pratiques
> Lieu
Galerie Anatome
38, rue Sedaine. Paris 11e
M° Bastille, ou Voltaire
> Horaires
du mercredi au samedi de 14h à 19h
> Contact
T. 01 48 06 98 81
galerie@anatome.fr
www.galerie-anatome.com
> Entrée libre

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