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Futur… No Futur

10 Nov - 09 Déc 2006
Vernissage le 09 Nov 2006

A travers leur travail photographique respectif, Cheyco Leidmann présente un monde en perdition où domine l’animalité et José Manuel Ballester donne à voir des paysages architecturaux austères. Au final, tous deux montrent un environnement hostile à l’être humain, au sein duquel l’individu court à sa perte.

Futur… No Futur de José-Manuel Ballester, Cheyco Leidmann

Cette exposition, sous l’apparence d’une confrontation de deux esthétiques et de deux univers différents, semble annoncer l’ère du «post-humain».
Par la présentation d’un monde en perdition où l’animalité domine pour Cheyco Leidmann, et par l’austérité des architectures de José Manuel Ballester, c’est un environnement hostile à l’être humain qui se déploie sous nos yeux. Les mises en scène de Leidmann, d’une violence rare, présentent les travers de l’humanité tandis que José Manuel Ballester évacue toute possibilité de vie dans des environnements qui oscillent entre l’utopie urbaine et des constructions gigantesques en cours de réalisation. Les deux univers de ces artistes sont confrontés dans cette exposition pour montrer, au delà des considérations esthétiques, la perte de l’individu.

José-Manuel Ballester, né en 1960 à Madrid, cherche à représenter, dans ses photographies, des espaces intérieurs d’une beauté froide, désintéressés de l’humain. L’absence de lumière naturelle, d’ouverture sur l’extérieur renforce l’artificialité des architectures et l’impression de vide. Les architectures que Ballester photographie, par un travail sur le cadrage et la lumière, deviennent des éléments abstraits et irréels dénués de toute fonctionnalité. Dans ses derniers travaux, réalisés en Chine, Ballester confronte la réalité urbaine à l’utopie architecturale. Dans ses compositions, il mêle les panneaux publicitaires des futures réalisations d’immeubles, aux lieux où celles-ci seront réalisées, brouillant ainsi futur et réalité.

Cheyco Leidmann vit et travaille entre les Etats-Unis et la France. Loin de se contenter de provoquer, Leidmann met en scène un univers grotesque, incitant le spectateur à pénétrer dans son théâtre érotique et burlesque : en effet, il peint un monde cauchemardesque, où il se joue de nos stéréotypes tout en mettant en scène les éléments brûlants de notre actualité. Cette série constitue une vision d’un futur où l’apocalypse domine.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Julia Peker sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

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