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From pin-up to surf trip and way back…

12 Sep - 31 Oct 2009
Vernissage le 11 Sep 2009

Les travaux de Lionel Scoccimaro forment une oeuvre qui, sous ses aspects ludiques, remet en cause certains poncifs de l’art contemporain et de notre société. Au travers de la photographie, de la vidéo et de la sculpture, il nous fait partager les passions qui l’animent. Le jeu, l’enfance, la contre-culture américaine deviennent des éléments clés pour appréhender ses recherches artistiques.

Lionel Scoccimaro
From pin-up to surf trip and way back…

À première vue, Lionel Scoccimaro s’intéresse à la surface de la sculpture, et non à sa profondeur, ce qui ne veut bien sûr pas dire qu’il serait superficiel, mais simplement qu’il est moderne. Encore faudrait-il savoir ce qu’on entend par moderne. Car loin d’incarner les sublimes objectifs d’autonomie du médium assignés à l’art moderne voici environ un demi-siècle par Clement Greenberg, Scoccimaro mêle allègrement les genres et multiplie les emprunts à ce que Greenberg qualifiait avec mépris de «kitsch de la culture populaire».

De ce point de vue, l’artiste marseillais s’inscrit résolument dans une esthétique d’après la modernité, mais qui n’est certes pas «post-moderne» au sens d’une appropriation, parodique, citationnelle, etc., des formes passées. En effet, le fond ou plutôt les multiples réservoirs d’images où puise Scoccimaro, loin de renvoyer aux icônes passées de l’histoire de l’art, nous mènent dès le premier regard vers des cultures parallèles, marginales, souterraines, minoritaires, ou archi-populaires : bikers bardés de cuir, rock de la contre-culture américaine, surfers, séries télé grand public.

Ainsi, Scoccimaro nous fait entrer de plain-pied dans des cultures de l’objet industriel, du déplacement, du jeu, de la glisse, donc de la surface. Slick, en américain, signifie lissé, brillant, luisant, glissant, léché. Les cultures dont s’inspire Scoccimaro sont slick, sa sculpture aussi est slick : recouverte de peinture au pistolet et à l’aérographe par des spécialistes de la carrosserie automobile pour la série des Custom Made, arborant la brillance scintillante du sucre dans les impeccables tours creuses et les igloos tout aussi creux patiemment construits en morceaux de sucre par l’artiste, sans parler de la brillance des tirages photographiques de la série des
Octodégénérés.

La grand-mère de l’artiste, accompagnée de son demi-frère, jouent comme de vieux enfants avec des ballons, des legos, des bulles de savon, se regardent comme s’ils allaient danser, quand elle ne tire pas la langue au spectateur, histoire de lui dire d’aller se faire voir ailleurs…

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