ART | EXPO

François Morellet

01 Juin - 22 Sep 2012
Vernissage le 01 Juin 2012

Irrespectueux des préceptes constructivistes, François Morellet s'amuse dans ses œuvres à inventer des règles absurdes, où parfois intervient le hasard, et d'où le sentiment est absent, apportant ainsi un peu d'humour dans le terne monde de l'abstraction géométrique.

François Morellet

Né à Cholet en 1926, François Morellet est un artiste majeur et singulier de la scène non seulement française mais aussi internationale. Il est une figure emblématique de l’abstraction géométrique et un précurseur du minimalisme. Influencé par Mondrian et Max Bill, il opte pour une surface traitée géométriquement avec des compositions de formes simples, lignes, triangles et carrés. Il crée ainsi ses premières «trames», des réseaux de lignes noires parallèles qui recouvrent toute la surface des tableaux. Il produit des Å“uvres originales, à la fois rigoureuses et ludiques. François Morellet se définit lui-même comme un artiste concret, de tendance «rigoureusement-rigolarde» mais avec une approche qui se veut systématique. «Si je crois à quelque chose et très gravement, c’est à la frivolité de l’art et aussi bien sur au plaisir qu’il donne» dit-il.

Dès ses débuts (autodidacte), l’artiste choletais est à la recherche du geste minimal: «J’ai toujours été intéressé par l’idée qu’une Å“uvre doit être conçue avant d’être exécutée, puis exécutée d’une façon précise et neutre». A partir de 1963, il se servira de la lumière électrique ainsi que du néon pour illustrer sa démarche, en le mettant en lien avec la toile ou en l’installant seul dans l’espace. Depuis la fin des années 1990, avec toujours plus de liberté et de fantaisie, François Morellet poursuit, revisite, amplifie et modifie son Å“uvre. Ses recherches récentes utilisent encore et toujours des lignes réparties soit au hasard soit suivant des systèmes géométriques mais ce qui est nouveau aujourd’hui c’est que ces lignes deviennent bandes, néons ou limites d’une surface et tout cela souvent dans la même Å“uvre. Pour appréhender ses combinaisons de systèmes et de matériaux, les indications les plus précieuses sont les titres qu’il donne à ses Å“uvres ou aux séries qu’elles constituent. Dans les séries d’oeuvres incluant le nombre «π» dans leur titre (après 1998), François Morellet a trouvé une méthode permettant une succession de plusieurs angles dont la suite obéit aux décimales du nombre Ï€ qui sont traduites en angles tels que 1=10°; 2=20°, 3=30°; etc. La série s’intitule «π rococo» lorsque les segments sont courbes.

François Morellet expose de nouveau à la galerie Oniris cet été. Depuis l’inauguration de la galerie en septembre 1986 avec son exposition, l’artiste présente son dixième accrochage personnel, composé d’oeuvres aux matériaux divers (tableaux, néons et dessins), ainsi que des multiples. La galerie Oniris expose une grande Å“uvre de 1998 composée de 4 toiles «π rococo n°2» — 6 néons au hasard fixés directement sur le mur «Gesticulation n°2» — Un néon blanc sur une toile noire «Négatif n°10» — Une toile avec deux néons qui porte bien son titre «Ni rond, ni pointu, ni carré n°1» et enfin une toile inclinée toute simple avec des arcs de cercle «presque» parallèles. Dans l’annexe, du 1er juin au 30 juin, François Morellet présente un dessin précédant l’oeuvre pérenne qu’il a réalisée pour les baies de l’escalier «Lefuel», situé dans l’aile Richelieu du Louvre (2010), ainsi que des multiples tels que: «Pi et Plis» (sérigraphies sur papier, de couleur jaune, rouge ou noir) et enfin «Recso-Verto» (sérigraphies sur Priplak (matière plastique)).

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