LIVRES

Franck Eon. Salle Blanche

Le petit livret de l’exposition de Franck Eon dans la Salle Blanche du musée des Beaux-Arts de Nantes analyse le travail de l’artiste entre peinture et vidéo.

Information

Présentation
Commissaires de l’exposition : Blandine Chavanne, Alice Fleury ; texte de Paul Bernard
Franck Eon. Salle Blanche

Ce catalogue a été publié à l’occasion de l’exposition «Franck Eon. Salle Blanche», présentée au musée des Beaux-Arts de Nantes du 14 septembre au 24 octobre 2007.

« La peinture n’est autre qu’une idée des choses incorporelles. » — Nicolas Poussin, Observations sur la peinture

Cette phrase, vieille de près de quatre siècles, reste cependant d’actualité lorsque l’on regarde avec attention le travail de Franck Éon. Le musée des Beaux-Arts de Nantes est célèbre pour sa collection de peintures. Du XIIIe siècle italien à l’art contemporain, la peinture est le médium le plus utilisé. Mais au-delà de la technique, il y a les motifs et images que l’on regarde. Reflets de la civilisation qui les produit, les images sont autant de constats que de questions. D’où viennent-elles, comment ont-elles été produites ?

Partant du postulat que l’art moderne est aujourd’hui un fait acquis et que certains artistes ont posé avec force les questions du sens de l’art (de Malevitch à Mondrian), Franck Éon, considérant que faire de la peinture est toujours un acte d’actualité, revient à quelques questions à l’origine même et du geste et de l’objet de la peinture : d’où vient le motif ? que regarde-t-on ? quelle est la place du spectateur dans un espace clos où sont réunies une vidéo, quatre peintures sur châssis et une grande peinture murale qui domine le tout et joue avec la perspective euclidienne et les jeux d’ombre ?

Œuvre à la fois d’une grande présence mais qui, aussi, par le doute qu’elle génère, perturbe nos certitudes. S’il nous semble facile d’aborder les maîtres anciens, utilisant l’iconographie comme principal vecteur de sens, le travail de Franck Éon, jouant de l’abstraction et de la figuration, reflète le zapping permanent de notre civilisation médiatique, nous invitant à un regard plus attentif.»