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Forme et autonomie du support

09 Juin - 09 Juil 2006

Emmanuel Grenard et Gabriele Chiari, lauréats de la 37ème édition du prix Novembre à Vitry, exposent ensemble leurs travaux à la Galerie municipale. Tous les deux se situent dans une pratique transversale à la peinture, dans une recherche sur la forme et sur l’autonomie du support.

Communiqué de presse

Gabriele Chiari, Emmanuel Grenard

Forme et autonomie du support

Gabriele Chiari peint des aquarelles sur des papiers grand format de natures très différentes, tantôt grumeleux, tantôt lisses. Son travail capte des lignes dynamiques et élastiques, des formes pleines ou évanescentes qui pourraient illustrer tout autant l’univers végétal que le paysage romantique de tradition germanique ou les environnements atmosphériques des estampes orientales.

Sans pour autant s’y rattacher complètement : un lent et rigoureux processus de préparation, réinventé à chacune des réalisations, aboutit à une abstraction délicate qui privilégie le travail à la surface mise au contact des accidents que lui inflige l’artiste. Le surplus d’eau pour révéler la qualité du papier, la tôle ondulée comme support pour poser la feuille, l’arrosoir, l’éponge pour poser la peinture forment des exemples de la richesse de son vocabulaire plastique.

Emmanuel Grenard peint à l’encre zeichentusche sur un papier léger, proche du buvard, dans des formats ronds ou rectangulaires. Son travail consiste à jouer l’alternance entre des lignes claires et foncées, à produire un rythme sans fin, de lancinantes ondulations étirant et déformant le sujet.

Au résultat, le dessin semble se situer dans un subtil entre-deux, à l’interstice de la surface et du fond. Emmanuel Grenard recherche l’épaisseur du papier, ses strates, ses creux, ses ramifications et tente l’illusion de la profondeur. Il superpose des papiers, les charge d’eau, les fait ensuite sécher à l’horizontal laissant la peinture cheminer dans et sur le support. La main de l’artiste rencontre ici le hasard, la contrainte dictée par l’encre et le papier.

Chacun à leur manière, ils opèrent un glissement dans l’acte de peindre: plutôt que d’objectiver un sujet, ils vont animer une surface, la rendant perméable et sensible aux accidents du médium. Les deux artistes sont dans une construction minimale, pariant sur la beauté, la fragilité de la peinture et les possibilités infinies du support.

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