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Flooded Cells

08 Nov - 31 Déc 2008
Vernissage le 08 Nov 2008

Les photographies politiquement engagées de James Casebere suggèrent plus qu’elles ne montrent. La série Flooded cells s’inspire des récits de prisonniers arrêtés après le 11 septembre 2001 et celle du Levant proposent des architectures à la limite entre Moyen-Orient et Occident, traduisant ainsi les influences permanentes entre les mondes judéo-chrétiens et islamiques.

James Casebere
Flooded Cells

Pour sa nouvelle exposition à la Galerie Daniel Templon, l’artiste américain James Casebere, pionnier de la photographie dite de mise en scène (staged photography), présente une série d’œuvres récentes inspirées par les relations politiques et artistiques entre orient et occident.

Les architectures de James Casebere sont des images construites de toute pièce. Des maquettes de bois et polystyrène, réalisées dans son atelier et savamment éclairées, servent de base à ses photographies.

A travers ce jeu sur les échelles et la lumière, l’artiste explore les notions d’articulation de l’espace et de force de la lumière.

La série de photographies Flooded cells (cellules inondées) s’inspire des récits de prisonniers arrêtés dans le cadre de la politique américaine de « Extraordinary Rendition » (transferts spéciaux) mise en place après les événements du 11 septembre 2001.

Ces arrestations sont restées confidentielles et le gouvernement américain nie leur existence. Il n’existe donc aucune image de ces cellules d’emprisonnement.

James Casebere les a imaginées à partir des témoignages écrits de prisonniers. L’eau envahit ces espaces, comme pour les faire disparaître et dénonce ainsi ce secret d’état bien gardé de séquestration et de torture, notamment à base d’eau.

Les photographies issues de la série dite du Levant proposent des architectures à la limite entre Moyen-Orient et Occident et montrent ainsi les influences permanentes entre les mondes judéo-chrétiens et islamiques.

Le travail de James Casebere ne propose jamais une réalité clairement identifiable. La représentation de ces lieux ne renvoie à aucune religion précise et cultive l’ambiguïté de leur fonction, à mi-chemin entre séculaire et religieux.

Vernissage

Samedi 8 novembre. 12h-20h.

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