ART | EXPO

Fine Gesture

07 Sep - 12 Oct 2013
Vernissage le 07 Sep 2013

Le titre de l’exposition «Fine Gesture» renvoie à une aisance et à une élégance représentant pour Marcin Maciejowski l’idéal auquel il aspire dans sa gestuelle. L’artiste allie parfois des graphismes rappelant la bande dessinée à une touche plus douce, plus sophistiquée, parfois en pleine pâte, qui évoque les grands maîtres d’autrefois.

Marcin Maciejowski
Fine Gesture

Le titre de l’exposition «Fine Gesture» renvoie à l’utilisation consciente par Marcin Maciejowski d’une touche et d’une gestuelle caractéristiques dans ses œuvres. L’écrivain Baldassare Castiglione (1478-1529) forgea le concept de «Sprezzatura» au début du XVIe siècle, concept qui désignait la capacité de faire comme si des tâches difficiles étaient accomplies sans peine. L’historien de l’art Werner Busch utilisa une fois ce concept lors d’une conférence à Berlin, pour qualifier l’aisance élégante de l’œuvre tardive de Rembrandt. Ce sont cette aisance et cette élégance qui, pour Marcin Maciejowski représentent l’idéal auquel il aspire.

Le titre de l’exposition de Marcin Maciejowski ne se réfère pas uniquement à son style, mais plus particulièrement au style pictural des œuvres légendaires qu’il représente sur ses tableaux, d’Edouard Manet ou d’Eugène Delacroix par exemple. Outre ces deux niveaux sémantiques, ce sont aussi les gestes des personnages représentés, principalement Lidia, la femme de Marcin Maciejowski, mais aussi les protagonistes des œuvres de Delacroix et de Manet qui pourraient être qualifiés de «Fine Gesture».

Par ailleurs «Fine Gesture»signifie également la bonne action, renvoyant ainsi au contenu narratif de certaines scènes peintes.

Avec virtuosité et au moyen d’une simplification et d’une schématisation typiques chez Marcin Maciejowski, l’artiste allie parfois des graphismes rappelant la bande dessinée à une touche plus douce, plus sophistiquée, parfois en pleine pâte, qui évoque les grands maîtres d’autrefois.

Des scènes de la vie quotidienne du milieu artistique de Cracovie apparaissent souvent sur des icônes de l’histoire de l’art que Marcin Maciejowski tente de reconstituer picturalement avec un Å“il admiratif. «Marcin Maciejowski a approché cette nouvelle réalité (les changements du système culturel et politique depuis 1989 en Pologne) avec le manque de prétention qui lui est connu. Il est devenu un observateur de la vie quotidienne sous ses aspects banals comme officiels. Renoncer à une inspection minutieuse du monde en présentant son image, qu’il recueille sans ressentir aucune contrainte urgente de les compiler dans un tout et sans les comprendre. (…) L’individualité et l’originalité [de l’artiste] resurgissent dans le processus de sélection. Après tout, «nous voyons seulement ce que nous regardons», comme l’a écrit John Berger» (Marek Swica).

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