Communiqué de presse
Jin Shu
Figures volées
« Ai-je peint un mort vivant, un vivant mort? », une question de Nicolas de Staël qui se pose à cette génération de peintres qui probablement a aussi hanté Malevitch et d’autres…
Shu Jin est diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg. La jeune artiste vient de Chine, où elle a suivi durant quelques années une formation aux beaux arts.
Son travail récent est axé sur le portrait, de très grand format. Des portraits de personnes qu’elle côtoie ou rencontre au gré du hasard.La peinture est selon elle source de liberté. Dans ses œuvres, l’espace derrière les personnages est d’ailleurs souvent blanc, ou composé de formes géométriques, afin de représenter l’esprit infini de l’artiste.Elle réanime des tableaux sans vie, leur donne une âme, un sens.
Contrairement à ses personnages, qu’elle rend aveugles en omettant de peindre leurs yeux.Toute la complexité et le paradoxe de son travail se situent ici. Elle fait de ses personnages des « non vivants », tout en rendant le tableau vivant. Ses œuvres sont peut être kitsch ou sont en phase de le devenir. L’art n’a en effet pas de norme. Le Beau et le Laid n’existent pas.
 Hormis cette série de portraits de spectres, elle réalise d’autres travaux, plus conventionnels toujours autour du thème du portrait. .
Mais que sa peinture soit kitsch ou décalée, Shu Jin réussit à nous faire entrer dans son univers, où l’on suit (fuit ?) des regards inexistants.