ART | EXPO

Figures, suites et découpes

29 Sep - 05 Nov 2011
Vernissage le 29 Sep 2011

François Perrodin développe un travail qui prolonge l’histoire de l’abstraction du XXè siècle, la plus pure, la plus exigeante. Son oeuvre hérite à la fois de l’art concret, du minimalisme et du monochrome. Il met en jeu la peinture dans sa relation à l’espace.

François Perrodin
Figures, suites et découpes

La première caractéristique commune aux travaux récents de François Perrodin est qu’ils présentent tous des formes géométriques monochromes, isolées et autonomes.
La seconde caractéristique renvoie à la notion de nombre, chaque travail étant la résultante d’une suite simple qui permet d’expliciter la logique de leurs constructions.
La troisième, et certainement la plus importante, est leur caractère de découpe, qui introduit de manière directe à leur fonctionnement: ces travaux sont là comme des articulations pour mettre en évidence — du mur, au lieu et au spectateur — la constitution d’un espace perceptif particulier.

Ces travaux poursuivent le projet de mise en évidence de la constitution de l’espace pictural que Perrodin développe depuis plus de 30 ans. Dans la construction et la mise en oeuvre des objets, tous les éléments (largeur, hauteur, profondeur, espacements) sont formalisés et articulés les uns en rapport aux autres. Ils sont organisés par séries, proposant différentes formulations. La réduction des couleurs — le plus souvent des jeux de noirs ou de gris, quelquefois des couleurs primaires — contribue à la mise en évidence d’une démarche constructive: leur capacité à réagir aux différentes incidences de la lumière force l’attention à la différenciation des formes et des objets. L’économie apparente des moyens débouche en fait, dans le contexte complexe des conditions d’exposition et des points de vue, sur une grande variété de perceptions et de regards, de jeux d’espaces.

Perrodin continue ainsi son interrogation des rapports qui se constituent, dans l’exposition, entre l’objet, le spectateur et l’espace de monstration. Ses peintures sont des objets particuliers, «spécifiques», dont l’appréhension renvoie à nos capacités d’appréhension du réel. L’expérience proposée est celle de la constitution, voire de la construction, du regard.

Reprenant à son compte une tradition géométrique qui traverse l’abstraction moderne, il en revisite les enjeux de structuration et affirme une nécessité contemporaine d’en actualiser et d’en poursuivre les interrogations.

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