DANSE | SPECTACLE

La fête (de l’insignifiance)

07 Déc - 09 Déc 2016
Vernissage le 07 Déc 2016

Le chorégraphe portugais Paolo Ribeiro présente au Théâtre National de Chaillot une création inédite à l’occasion du vingtième anniversaire de sa compagnie de danse. « La Fête (de l’insignifiance) » en est, en quelque sorte, la cérémonie d’anniversaire organisée par Ribeiro et ses danseurs pour leur public auquel ils proposent de se laisser entraîner dans un « carnaval de transgressions », loin de l’ennuyeuse âpreté de la quotidienneté.

« La fête de l’insignifiance », présentée au Théâtre National de Chaillot à l’occasion du vingtième anniversaire de la compagnie de danse de Paulo Ribeiro, magnifie sa propre vision d’une chorégraphie totale et est un appel vibrant à communier avec le public.

La Compagnie Paulo Ribeiro

Depuis vingt ans, la compagnie de danse de Paulo Ribeiro a créé un à plusieurs spectacles. Cette activité soutenue s’est toujours voulue une véritable exploration des possibilités offertes par les rencontres, qu’elles soient prévues ou inattendues, heureuses ou décevantes, les interrogations multiples qui ont pu animer Ribeiro, les doutes, mais aussi les idées et l’espace que tente d’apprivoiser la danse.

Au cours des années, Paulo Ribeiro a mis en oeuvre une conception particulière de la chorégraphie. Celle-ci doit être totale et englober toutes les autres. En ce sens, elle ne connaît pas de limites, si ce n’est la seule limite de l’intériorité. Or, au travers de ses créations, Ribeiro convie son public à pénétrer cette intimité intérieure. Il aime à citer Bergman disant : « Sans un toi, il ne peut y avoir un moi ».

« La fête (de l’insignifiance) » : célébrer l’autre

Car l’essentiel pour Ribeiro est le rapport entre le créateur, le chorégraphe, et son public. « La fête (de l’insignifiance) » célèbre cette relation fondamentale en mettant à distance l’incertitude et la crainte qui souvent accompagnent la création. Comme le dit Paulo Ribeiro lui-même : « Il y a toujours une dimension de rituel qui nous transforme, que vivifie, qui modifie, qui nous rapproche de l’autre ».

Tel est le sens et le propre de la fête selon Ribeiro : s’assurer de la nécessaire proximité avec cet autre qu’est le public. Comment, dès lors, y parvenir ? Comment parvenir à créer une communauté d’accords et de complicités ? « La fête (de l’insignifiance) » se propose de donner vie aux motifs profonds et tus qui poussent le chorégraphe à créer.

Mais la fête, si l’on peut dire, est aussi susceptible de trouver son « public » au-delà de la scène. Si l’autre qu’est le public importe au plus haut point, la nature se révèle un élément tout aussi essentiel du tourbillon festif dans lequel veut nous entraîner Paulo Ribeiro. La fête se révèle multiple dans ses expressions et emporte corps et âmes dans un sentiment de plaisir et de liberté.

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