DANSE | SPECTACLE

Festival (tjcc). Quello che di piu grande l’uomo ha realizzato sulla terra

27 Juin - 28 Juin 2014
Vernissage le 27 Juin 2014

Pour la septième édition de «(tjcc)», le festival prolonge la ligne éditoriale de 2013 et présente une nouvelle sélection de jeunes créateurs européens. A cette occasion Silvia Costa propose Quello che di piu grande l’uomo ha realizzato sulla terra.

Silvia Costa
Festival (tjcc).
Quello che di piu grande l’uomo ha realizzato sulla terra

Nous devrions commencer à fixer plutôt qu’à regarder. Parce que dans le regard, l’œil est libre d’aller où il veut; tandis que dans le regard fixe, l’œil s’oblige constamment à rester sur un objet unique, dont les parties prises séparément n’ont plus d’importance.

Ce qui est important, c’est l’objet lui-même. L’objet qu’ici on veut fixer, semble avoir une forme précise, quelque chose de profondément familier, simple, humain. Amour, mort, joie, douleur, attention aux choses de la création. Les buts fondamentaux de l’existence. Quels sont les mots et les gestes pour les saisir?

Nous essayons, mais nos actions et nos mots perdent chaque fois de leur substance, se transforment en une éternelle question qui ne trouve ni définition ni réponse. Comme le dit Carver, c’est comme si on demandait à un aveugle de décrire une cathédrale. Nous pouvons seulement nous approcher de ce qui pourrait être une définition, mais nous ne sommes pas en mesure de lui en donner une qui soit définitive. Ce décalage, toujours un peu plus au-delà de nous, est ce qui nous fait avancer, ce qui nous pousse à re-tenter, à ajouter des morceaux, à faire en sorte qu’il n’y ait pas une fin ultime, un mot ultime, un ultimatum, une forme fermée. Une fin. En essayant de définir, nous pourrions ne jamais en finir. Ainsi, ce combat contre l’insuffisance de la sensibilité humaine devient irréductible. Il devient le drame dans lequel nous voulons sombrer. Ce n’est pas qu’il n’y ait rien à exprimer: il y a à exprimer ce manque de contenu qui, puisqu’il est vague, est plus compréhensible que n’importe quoi d’autre. Moins on est affirmatif, plus on est adéquation avec les autres. Parce que nous pouvons seulement dire qu’il s’agit de cette chose, de cette forme. Comme un objet de l’art minimal qui, par sa présence froide, est capable de projeter en dehors de lui-même les trajectoires de relations possibles, en leur rendant leur fonction d’espace, de lumière, de champ visuel du spectateur, de la même manière, ce travail cherche à mettre l’accent sur l’expérience immédiate du spectateur qui se déroule en dehors de l’espace et du temps réel, ce moment, unique, comme un éclairage donnant à l’œuvre sa vraie signification, qui apparaissait manquante.

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