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Festival Côté Court. N°17

Communiqué de presse
André S. Labarthe, Georges Bataille, Véronique Hubert, Damien Odoul et Olivier Darné

Festival Côté Court. N°17

Rétrospective : André S. Labarthe

« Un sentiment de grande liberté »
Auteur des collections « Cinéastes de notre temps » et « Cinéma de notre temps » (avec Jeanine Bazin) le cinéaste et critique André S. Labarthe a rencontré les plus grands réalisateurs de cinéma et a réalisé de nombreuses
émissions sur la littérature, les arts plastiques et la danse. Côté court vous invite, à travers 15 programmes, à parcourir la richesse de cette oeuvre.

« Introduire une caméra au sein du dispositif de l’entretien en modifie considérablement les effets. Tout ce que la transcription sur papier élimine, les silences, les regards, les rires, les gestes, les intonations, tout ce qui ponctue et colore l’expression des idées et parfois même, les pollue, tout cela, la caméra le ramène au premier plan et finit par constituer un matériau dont le réalisateur est bien obligé de tenir compte s’il ne veut pas se contenter de demeurer un simple organe d’enregistrement, comme disait Artaud.

Le dispositif est moins une machine à mettre de l’ordre qu’un piège à attraper le hasard, à fixer ces petits détails qu’on pourrait trouver anodins, ou farfelus, ou anecdotiques, ou simplement idiots, mais qui sont, en fait, le tissu même du film qui est en train de se faire. Au fond, l’ennemi, c’est l’intention. Pour moi, la mise en scène est ce qui permet d’exterminer toute trace d’intention. Vous comprenez le prix que j’accorde à des concepts comme : hasard, chance, expérimentation. Ce sont des choses qui m’intéressent prodigieusement dans ce que ça entraîne de réflexion sur la nature du cinéma ».

Entretien avec André S. Labarthe, réalisé par Luc Lagier, à Paris, le 29 janvier 2005.

Table ronde: adapter
Georges Bataille au cinéma
« Comment saisir à main nues la pensée la plus volcanique du siècle ? Comment approcher par le film ce qui se dérobe à toute approche ? Comment le cinéma – « art de l’image », dit-on – peut-il accueillir et laisser vivre les images inadmissibles que tissent des récits tels que « Madame Edwarda » et « Le Mort » ? Bref, comment parler de Georges Bataille dans un film quand on sait ce film impossible ? »
André S. Labarthe, « Bataille à perte de vue » (Le carnet), ed.LimeLight, Les éditions Ciné-fils et Les films du bief

Intervenants pressentis:
André S. Labarthe, Christophe Honoré,
Claude Miller, Gaspar Noé, Damien Odoul,
Philippe Ramos.
Lecture de Mathieu Amalric

Rétrospective // Damien Odoul
« Autodidacte, misanthrope, acteur, performeur spontané, poète, cinéaste de l’être sur le gaz (5 longs métrages, 11 courts à ce jour et de nombreuses vidéos art) globe-trotter des marges – une main dans celle de la prostituée, une autre dans celle du paria – photographe vagabond, lecteur inassouvi, compagnon de route des loups jaunes et des biches sauvages, assis sur le volcan des passions, curieux d’esprit en perpétuelle ébullition, homme nu, magicien punk, simple travailleur de la terre, goûteur et mangeur de mots… Damien Odoul tient une place à part dans le cinéma. » Sébastien Jindre, Inknight Galerie 64

Au programme / courts métrages:
La Douce (1988, 13 mn), À l’Ouest de l’Orient (1990, 17mn), T.O.B (Tête d’Oeuf Bouilli) (1991-1994, 13 mn), Elegeia (Chant de deuil) (1995, 6 mn), Magik (2000, 4 mn), Sans monde (2000, 3 mn), Le Joug (2002, 5 mn), Réminiscences (2002, 5 mn), Les Barbots (1995-2003, 24 mn), Anima (2007, 2 mn).

Au programme / vidéos:

Kagami Toy (2003, 1 mn), En temps de paix, il n’y a rien à foutre (2003, 5 mn), Onsen 1 (2003, 5 mn 30), Onsen 2 (2003, 5 mn 30), Le Moine (2003, 8 mn), Voyage en Grèce (2004) : Les Parques (1 mn 30), Janus aux deux visages (1 mn), Ephalisto (2 mn), Les dieux ont toujours une maison sur l’île (1 mn 30), Les Deux Orphelins et le Pantin (1 mn), Ombres et reflets 2 (1 mn 30), Mouvement de base 4 (1 mn) Ma vie de château (2005) : Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre (2 mn 30), Entre 14 et 13 (1 mn 15), La France (1 mn 15), Il aurait pu être joueur professionnel (5 mn 15), C’est en tétant la solitude (1 mn), ô râle antique (3 mn), Consumatum est (3 mn), La Muse ment (3 mn).

Focus // Véronique Hubert
Née à Paris en 1970, Véronique Hubert vit et travaille en région parisienne. Représentée par la galerie Quang à Paris. Le travail de Véronique Hubert fait feu de tout bois, procède par association d’idées et de formes, adapte systématiquement le contenant au contenu, dirige et recycle tout support et technique pour en restituer des combinaisons inédites. Un univers fictionnel tour à tour cocasse, onirique et inquiétant.

Au programme:
1er partie : Rythmes engagés et chorégraphies
Introduction (2007, 2 mn), Chocs 1 et 2 (2008, 4 mn), « Lalala » Entrer dans la bouteille (2006, 2 mn), Don’Tworry Now (2003, 3 mn), Rythmes p. (2007, 3 mn).

2ème partie: fictions, clips et récits
Suintements impassibles (2006, 6 mn), Dogs ! are Agents ! (200-2002, 6 mn), Agents are Back (choréo-mouvements) (2006, 9 mn), Ciao Odile (avoir un projet c’est rassurant) (2003-2004, 4 mn), Missing Pavel / autobiographie (2005, 8 mn), Ampli Sexy (2006, 4 mn), échecs : noirs et blancs / Le Clip (2005, 4 mn).

3ème partie: Carte blanche à Pascal Lièvre
Se définissant comme plasticien, Pascal Lièvre travaille principalement sur la reprise, la transformation et la parodie d’oeuvres existantes. Depuis 2000, il réalise des vidéos où il détourne des images, des personnages ou des textes en les plaçant sur des musiques populaires. Sa vidéo Marie montre le Christ d’un retable du Gréco chantant Marie de Johnny Halliday, Lenin Lennon (2006, 4 mn), Savoir aimer (2004, 2 mn), ABBA Mao (2001, 4 mn), L’Axe du
mal (2003, 5 mn 30), Marie (2007, 2 mn).

Olivier Darné //
Zones sensibles – Pollinisations en Seine-Saint-Denis
Olivier Darné exerce le doux métier de « graphiculteur » et concilie ainsi sa passion pour le graphisme et l’apiculture. La création d’un nouvel outil, le « Pollinisateur urbain » lui permet de poursuivre les expérimentations et de croiser une démarche artistique à des enjeux qui concernent la diversité culturelle, sociale et urbaine de la cité. Du 10 au 21 juin, le pollinisateur s’installe sur le parvis du Ciné 104.

L’Écran des enfants // Cinéconcerto pour les tout-petits

Les enfants vont découvrir avec émerveillement des dessins animés des années 1920 à 1940 mis en musique, au piano, par Jacques Cambra. Au programme: Koko en vacances de Dave & Max Fleischer (1924, 8 mn), Félix the Cat in April Maze de Pat Sullivan (1930, 7 mn), Le Petit Chaperon Rouge de Walter Lantz (1925, 8 mn), La Joie de vivre de Hector Hoppins et Anthony Gross (1934, 9 mn), Little Tich (1907, 2 mn), V’La le beau temps d’André Rigal (1943, 9 mn).

Double bande //
Cette soirée permettra d’explorer les frontières très fluctuantes entre l’image et le son grâce à des courts métrages, des performances, des débats, des oeuvres vidéo, des clips, des rencontres… Tour à tour ludique, étonnant, amusant, dérangeant ce « voyage » dont on ne sait si il est visuel ou sonore restera toujours surprenant et créatif… L’oeil écoute, l’oreille voit et c’est un éclatement de sons et d’images signé Rodolphe Cobetto-Caravanes, Pip Chodorov, Frédérique Devaux, Claude Duty, Véronique Hubert, Jérôme Lefdup, Pascal Lièvre, Georges Schwizgebel, Nadim Tabet et bien d’autres réalisateurs, plasticiens, vidéastes, musiciens, créateurs sonores tous venus d’univers et de pays différents qui ont pour point commun de s’interroger sur l’interaction entre l’image et la création sonore.

Avec la projection de l’émission de Canal +, le Mensomadaire, jeudi 19 juin de 18h30 à minuit et aussi…

• Folle nuit du court
• Tables rondes
• Les Engraineurs
• Forum Jeunes comédiens
• Lectures de scénarios
• Le club des jeunes producteurs
européens

Compétitions fiction et Expérimental -Essai- Art vidéo

Comme chaque année, deux sections compétitives nationales constituent le fil conducteur de la manifestation. Ce sont plus de 50 films qui répondent tous à une exigence tant dans la forme que dans l’écriture cinématographique. Véritable regard qui donne à voir l’état de la créativité de la nouvelle génération du cinéma français. En outre, réalisateurs et équipes des films seront présents tous les soirs pour rencontrer le public. Une aide de 19800 euros est attribuée au lauréat du Grand Prix Fiction pour la réalisation d’un court métrage ou pour le développement à la production d’un long métrage, doté par le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis.

Tous les films en compétition sur www.cotecourt.org  Â