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Felice Varini. D’un site à l’autre

D’un site à l’autre, propose un réexamen de l’œuvre complète de Felice Varini sur la base de ses travaux les plus récents. Ses interventions in situ dans des espaces architecturaux très variés, transforment notre vision d’un lieu et nous proposent une expérience visuelle et spatiale inédite.

Information

Présentation
Doris von Drathen
Felice Varini. D’un site à l’autre

Les œuvres de Felice Varini prennent corps dans une grande variété de sites architecturaux, autant d’écrans sur lesquels il inscrit ses fascinantes peintures aux formes géométriques.

Observées à partir d’un point de vue déterminé, elles apparaissent en deux dimensions, mais dès que le regard du spectateur s’écarte de ce point de vue et se déplace dans l’espace, l’œuvre devient une métamorphose perpétuelle de formes mouvantes.

Le travail de Felice Varini est tout autre chose qu’une froide expérimentation de l’espace.

Tout ce qu’il faut à l’artiste, c’est de la lumière, un œil affuté, un crayon, un couteau, du ruban adhésif, de la peinture et quelques murs.

Le spectateur qui pénètre dans ses espaces, découvre l’éclatement brutal d’une surface stable en des centaines de fragments épars. Il est alors confronté à une présence irréelle et miroitante qui rend ses pas incertains. Il est projeté d’un seul coup dans un monde sans horizon.

«En ce qui concerne mon travail, les choses m’apparaissent fondamentalement différentes. Car je ne transforme pas la réalité, je ne la soumets à aucune métamorphose, elle reste intacte.

Dans une œuvre à ciel ouvert, la lumière reste comme précédemment liée au rythme diurne et nocturne, il fera plus ou moins clair comme d’habitude. Si la lumière du soleil éclaire l’une de mes œuvres, elle est belle, si un ciel gris rend les couleurs plus mates, c’est bien aussi.

L’espace lui aussi reste inchangé. Car je n’interviens pas sur l’espace. Je définis mes marquages selon des critères bien précis. Ce qui se passe selon moi, c’est une intensification de la tridimensionnalité.

Ma peinture vit naturellement de cette contradiction qu’une ligne est perceptible à partir d’un certain angle de vue et se décompose par ailleurs en mille fragments. Je ne cherche pas des effets de «trompe-l’œil». Ce qui m’intéresse, c’est accentuer la spatialité d’un lieu.

Ce que tu découvres, c’est beaucoup moins ma peinture que l’espace lui-même, dans lequel elle trouve sa place.»
Felice Varini

Ce livre présente de nombreuses illustrations, un essai de l’historienne et critique d’art Doris von Drathen, ainsi qu’un entretien avec l’artiste.