ART | EXPO

Fais un effort pour te souvenir. Ou, à défaut, invente.

23 Jan - 13 Avr 2013
Vernissage le 22 Jan 2013

En 1970, la poétesse Robin Morgan proposait, dans l’anthologie de textes féministes Sisterhood is powerful, le néologisme de «herstory» pour qualifier un programme historiographique de reconstruction et pourrait-on même dire, littéralement, d’invention d’une «Histoire des femmes». L’exposition propose ainsi une relecture féministe de l’Histoire.

Gloria Anzaldúa, Pauline Boudry et Renate Lorenz, Giuseppe Campuzano, Carola Dertnig, Cheryl Dunye, Roee Rosen, Renée Green, Marge Monko, Monique Wittig, Theresa Hak Kyung Cha
Fais un effort pour te souvenir. Ou, à défaut, invente.

Une proposition d’Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros (Le peuple qui manque).

Au-delà d’une simple célébration de telles ou telles figures de femmes oubliées de l’Histoire, «herstory» proposait, plus ambitieusement, les prémisses d’une réécriture féministe et queer de l’Histoire, à rebours d’une Histoire positiviste qui, non seulement, s’avérait incapable de révéler la présence des minorités, en tant que sujets politiques, dans la texture de l’Histoire mais produisait davantage encore les conditions mêmes de leur subalternité (Guha, 1988; Preciado, 2005).

C’est par l’invention ou le déploiement de nouvelles technologies d’écriture (telles que la fictionnalisation des archives, la mythologie, l’auto-histoire-théorie, l’histoire orale, le reenactment ou la dislocation temporelle) que les historiographies féministes et queer mettent en crise les procédures narratives du récit historique linéaire.

Le titre de l’exposition est emprunté à Monique Wittig dans Les Guérillères, 1969.

Le peuple qui manque est une plate-forme curatoriale créée en 2005 par Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros, oeuvrant à l’intersection entre théories critiques et art contemporain.

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