ART | EXPO

Faire Communs

15 Juil - 30 Août 2020
Vernissage le 15 Juil 2020

L’art se fait fabrique du commun au sein du Parcours d’art contemporain en vallée du Lot. Invités par la Maison des arts Georges et Claude Pompidou, les artistes François Martig, Natsuko Uchino et Marie Preston explorent la co-création au sein de l’exposition « Faire Communs ».

La Maison des arts Georges et Claude Pompidou est à la fois une résidence internationale d’artistes et un centre d’art contemporain. Les œuvres qui y sont créées sont présentées lors du Parcours d’art contemporain en vallée du Lot. Cette année, trois artistes ont été invités à explorer la thématique « Faire communs » : François Martig, Natsuko Uchino ainsi que Marie Preston (associée à Line Gigot et Graziella Semerciyan).

« Faire Communs » : l’art comme fabrique du commun

Le défi lancé par la Maison des Arts Georges et Claude Pompidou à François Martig, Natsuko Uchino et Marie Preston concerne en premier lieu le processus de création. Il s’agit d’inciter à une collaboration active entre les artistes, les habitants et les usagers d’un même territoire. Le partage et l’échange devaient se trouver au cÅ“ur de la production-même des Å“uvres.

L’art devient ainsi une fabrique du commun ; un acte public et politique. D’autant plus quand le pari est d’explorer la spécificité culturelle, sociale et environnementale de la vallée du Lot. Le lieu se fait le laboratoire d’une approche créatrice à mi-chemin entre art et artisanat, entre culture savante et culture populaire, entre intellectualisation et imagination.

Trois approches au « Faire communs », trois co-créations artistiques

L’artiste Marie Preston s’est associée à Line Gigot et Graziella Semerciyan, deux membres du fournil Pain Commun, pour recueillir des témoignages de boulangers, paysans et agriculteurs de la vallée du Lot et reconstruire leurs pratiques. A travers l’écriture de textes et la visite de lieux, elles tissent l’intime, le politique et l’anthropologique. En exhumant l’histoire des terres libres, l’œuvre questionne notamment la capacité de faire ensemble sur un territoire.

L’installation sonore de François Martig capture, quant à elle, des témoignages de la période de confinement puis de déconfinement laissés sur le répondeur d’une ligne téléphonique. L’artiste a créé le dispositif puis a laissé les individus s’en emparer à leur manière. L’œuvre devient un journal intime audio, composé de messages courts ou de longs récits. « Ces bouteilles à la mer, surgies d’ici ou de plus loin, j’ai pour projet de les faire entendre », explique-t-il.

L’intérêt de la créatrice Natsuko Uchino pour le savoir-faire artisanal, notamment à travers sa pratique de la céramique, s’est étendu au domaine du textile lors de sa résidence à la Maison des Arts Georges et Claude Pompidou. Elle tisse à la fois une réflexion sur le « faire comme processus de croissance » ainsi qu’une exploration autour de la laine, aux côtés de Sandrine Rozier, spécialiste des teintures végétales naturelles.

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