ART | EXPO

Ettore Spalletti

26 Avr - 24 Mai 2003
Vernissage le 26 Avr 2003

La nature de la beauté interrogée dans des «objets-sculptures» où les matériaux, la texture, la couleur, le volume concourent à une harmonie géométrique des proportions et de la forme. Le minimalisme chez Ettore Spalletti se fait spirituel, une spiritualité de la matière et de la substance.

Ettore Spalletti
Ettore Spalletti

La galerie Anne de Villepoix présente une série de nouvelles œuvres de l’artiste italien Ettore Spalletti.
Depuis le milieu des année 1970, Ettore Spalletti réalise différents volumes en bois ou en plâtre recouverts de plusieurs épaisseurs de couleurs poudreuses monochromes. La gamme varie dans les tons de bleus d’azur, de roses, de jaunes, de violets, etc.
On peut distinguer 2 types d’objet-sculpture dans son œuvre: d’une part les pièces au sol, placées dans l’espace, comme des colonnes, des vases, des amphores, des basins ou des coupes. D’autre part, les pièces composées d’un ou plusieurs panneaux accrochées au mur. Les formes géométriques utilisées sont très simples, quasi minimales.
Spalletti s’interroge sur la nature de la beauté: les œuvres parlent de géométrie, d’harmonie des proportions. Il se questionne sur la densité des formes primaires et élémentaires, des volumes et des surfaces, sans oublier l’épaisseur et la fluidité, la transparence et l’élasticité des matériaux. Son art devient une méditation parfaite, un instrument capable d’intégrer la transcendance et la vie de tous les jours. La spiritualité devient à la fois matière et substance.

L’artiste travaille également sur l’aspect visuel et sculptural des matériaux chromatiques, en développant une nouvelle technique basée sur celle de la fresque: un mélange de plâtre à composition spéciale est appliqué sur un fond de bois, de lin ou de pierre. Il exprime sa technique en ces termes: «J’ajoute la couleur pendant que le mélange est encore frais. Elle est absorbée par le plâtre et colore l’ensemble. Cependant, ce n’est pas de la couleur pure, la tonalité exacte dépend de la quantité de blanc que j’utilise dans le mélange. Le rouge devient rose, le blanc reste blanc, le noir devient gris et ainsi de suite. Puis quand la surface a séché, je la ponce avec du papier de verre. Je suis aussi intéressé par la sensation de la surface, ce n’est pas seulement la couleur, mais aussi un genre de poudre, la vraie couleur se montrant à travers la poudre. Quand vous touchez la surface, elle laisse une empreinte sur votre main.»
Comme l’a dit le critique d’art Germano Celant: «La source d’intérêt dans cet art est le désir de passer d’un côté de l’autre de forme et de couleurs, cadrage et environnement, volume et matière, substantialité et insubstantialité, dureté et douceur, solide et liquide.»

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