ART | EXPO

Remake

04 Fév - 20 Mai 2018
Vernissage le 04 Fév 2018

L’exposition « Remake » au Frac Franche-Comté, à Besançon, présente deux œuvres d’Étienne Bossut représentatives de sa pratique du moulage, inspirée autant par Marcel Duchamp que par les artistes de Pop Art ou par l’humour de Raymond Hains.

L’exposition « Remake » au Fonds régional d’art contemporain Franche-Comté, à Besançon, opère un focus sur la pratique d’Étienne Bossut, dont des œuvres font partie de ses collections, à travers deux ensembles de moulages.

« Remake » : l’art du moulage selon Étienne Bossut

Le titre de l’exposition, « Remake » (Refaire ou Reprise) résume la démarche qui est celle d’Étienne Bossut depuis plus de trente ans et qui consiste à fabriquer des moulages d’objets à partir de polyester teinté dans la masse. Si ce programme artistique, qui repose sur l’utilisation d’objets du quotidien produits industriellement, est inspiré par Marcel Duchamp, il inverse cependant, la logique du ready-made de ce dernier. En effet, Étienne Bossut ne présente pas des objets tirés du réel mais s’attache à en capter une image qui porte les marques de leur fabrication et la réinvestit donc d’une dimension artisanale dont ils étaient dépourvus.

L’exposition réunit deux œuvres d’Étienne Bossut. La première, intitulée Pchittt…, a été réalisée de 1982 à 2017. Il s’agit du moulage intégral d’une Porsche de 1951, placée sur un socle comme le sont à la fois les sculptures et les nouvelles voitures présentées par les constructeurs dans les salons. A travers ce moulage se croisent de nombreux paradoxes : si rien apparemment ne différencie ce moulage d’une vraie Porsche, il s’agit pourtant bien d’une sculpture impropre à la circulation ; en un ultime retournement, la sculpture, finalisée par des mécaniciens est devenue ambulante, comme un retour au point de départ.

Étienne Bossut, dans la lignée de Marcel Duchamp et du Pop Art

L’œuvre intitulée Miroirs est composée de trois moulages de miroirs de différents formats accrochés en ligne au mur. Elle renvoie à un autre aspect de la pratique d’Étienne Bossut : la création sérielle qui évoque celle des objets standardisés de la société de consommation. Au-delà de cette lecture, l’œuvre est teintée d’humour : les miroirs qui la composent sont aveugles, comme ceux de Roy Lichtenstein, et résument ainsi la démarche d’Étienne Bossut, dont l’œuvre est tissée de jeux de mots.

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