LIVRES

étés

Trois expositions collectives, trois commissaires d’exposition pour un ouvrage évoquant et prolongeant cette expérience de la confrontation des œuvres d’art au sein d’une institution, le Casino Luxembourg, le temps d’«un bel été».

Information

  • @2006
  • 22-919893-629
  • \18€
  • E72
  • Zoui
  • 4français
  • }195 L - 260 H

Présentation
Éric Brunier, Sylvie Blocher, Michel Assenmalker
étés

étés est la conclusion, le témoignage et en même temps le rappel d’une série de trois expositions présentées au Casino Luxembourg sur une idée de Michel Assenmaker, Éric Brunier et Enrico Lunghi en 1997 (Un bel été), 2001 (stanley brouwn) et 2003 (Un bel été 3). Pour étés, chacun des trois commissaires était libre de faire la contribution de son choix, que ce soit sous forme d’un entretien avec l’artiste française Sylvie Blocher sur sa perception des trois expositions (Enrico Lunghi), d’une analyse de la démarche d’On Kawara (Éric Brunier), ou en imaginant une exposition regroupant Marcel Broodthaers et Pablo Picasso, entre L’éloge du sujet et Fenêtre ouverte.

« L’aventure que nous avons vécue au Casino Luxembourg en réalisant trois expositions, nous avons voulu la poursuivre. Non pas la réfléchir, ou la raconter, mais la relancer, l’inscrire dans une autre voie, lui donner un autre départ. Certainement qu’il y avait dans ce livre le désir de produire un souvenir, mais la tâche d’exposer est telle, qu’elle est obligatoirement prospective. Ainsi, ce que l’on nomme communément catalogue d’exposition remplit sa fonction de trace d’une manière ambiguë : sitôt l’exposition et le catalogue réalisés, on pourrait recommencer et l’un et l’autre, l’un par rapport à l’autre, dans un dialogue infini. Faire un catalogue d’exposition consiste à mettre l’avenir dans un livre du passé, à conjuguer les textes au futur antérieur.
Nous aurions peut-être dû penser à un texte d’ensemble sur ce qu’est exposer et faire un livre, exposer comme nous l’entendons et comme nous l’avons mené, écrire sur l’art comme nous le faisons ici. Reprendre en quelque sorte ce qui a été, pour en faire ce qui sera, ce qui aurait dû être. À quoi bon ? Une exposition ne se fait pas avec ce que l’on laisse, seulement avec ce que l’on montre et comment on le montre. Reprendre: il y aurait eu là une volonté de ressaisir ce qui est un geste lâché, sans adresse précise. Nous n’en avons rien fait. Maintenant, au seuil d’étés, nous ne pouvons qu’avoir confiance dans le lecteur qui, toujours, doit avoir présent à l’esprit, qu’en dépit des apparences, une exposition n’est pas qu’affaire d’expérience, que la reproduction d’une œuvre n’est pas l’œuvre elle-même, et qu’un catalogue des expositions n’est pas toujours un témoignage. »
— Michel Assenmaker, Éric Brunier, Enrico Lunghi