ART | EXPO

Etats de lieux

01 Nov - 20 Déc 2015
Vernissage le 06 Nov 2015

Agathe Verschaffel reproduit dans un style hyperréaliste les larges friches industrielles du Nord de la France, sa région natale. En résidence dans l’Avesnois cet été, elle s’est interrogée sur la mémoire et le devenir de ces vestiges de la désindustrialisation.

Agathe Verschaffel
Etats de lieux

L’écomusée de l’Avesnois s’intéresse à la thématique du travail, comme axe fédérateur et identitaire. Pendant l’été 2015, il a invité Agathe Verschaffel à poser son regard sur les paysages de l’Avesnois. C’est un territoire aux paysages multiples, avec la particularité de ses grands espaces de bocage verdoyants, qui contrastent avec des zones marquées par une importante désindustrialisation.

Née à Calais, Agathe Verschaffel pose son regard sur le paysage régional avec une sensibilité particulière pour ses architectures et ses usines. Sa peinture, industrieuse, souligne la fragilité des lieux menacés de disparaître, entraînant, avec eux, le souvenir d’une épopée laborieuse. Elle nous invite à penser cet héritage dans un environnement en perpétuelle mutation et dans lequel, il faut, au quotidien, sauvegarder, résister.

Agathe Verschaffel revient sur sa démarche pour cette résidence. «Ces paysages m’ont toujours intéressé, ils me laissent un tas de questionnements d’ordre sociétal, sur la manière et l’intérêt commun de conserver, de réhabiliter les friches industrielles, de leur redonner vie. Comment ses bâtiments chargés d’histoire et de mémoire, peuvent ils être rayés de la carte car trop longtemps laissés à l’abandon? Comment urbaniser, tout en intégrant les vestiges, les vieilles maisons de maîtres? Tant de questions qui animent ma curiosité et ma façon d’observer ces constructions qui résistent encore aujourd’hui. Telle une exploratrice, j’ai découvert des lieux inconnus, des lieux chargés de mémoire, témoins d’une époque industrielle révolue, des paysages singuliers où se mêlent des architectures et des vestiges industriels, au milieu du bocage dominant. Mon travail en résidence s’est concentré essentiellement sur la photographie, dans le but de me constituer une banque d’images, qui sera l’inspiration d’un travail de peinture à mon retour à l’atelier».

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