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Esthétique de l’angoisse. Le Memento Mori comme thème esthétique

Cet essai formalise l’idée d’une esthétique de l’angoisse de mort à partir de la célèbre maxime latine: «memento mori» («souviens-toi que tu vas mourir»), présente dans la peinture de l’âge classique aussi bien qu’aujourd’hui.

Information

Présentation
Benjamin Delmotte
Esthétique de l’angoisse

«Memento mori» («souviens-toi que tu vas mourir»): la sagesse lapidaire de la maxime latine est ici envisagée comme une invitation à parcourir l’histoire de l’art pour y déceler l’œuvre de l’angoisse. Car il est une esthétique de l’angoisse de mort, qui ne recouvre pas tout à fait celle de la mort et son iconologie macabre.

La maxime doit donc être réécoutée pour y entendre le rapport au monde, et notamment la distance, qu’implique l’angoisse. La formule devient alors concept opératoire pour envisager la façon dont l’angoisse travaille l’œuvre d’art, par-delà toute analyse simplement iconologique.

Qu’est-ce donc qu’une œuvre angoissante? En quoi une peinture, par exemple, peut-elle constituer un rappel cinglant de la certitude de la mort? À charge, pour la phénoménologie, d’envisager la fascination ambiguë pour la mort dont témoigne l’histoire de l’art, et de montrer comment le tableau peut faire voir ce qui s’entend dans la maxime «memento mori».