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Essais florentins

Créateur de la Kulturwissenschaftliche Bibliothek de Hambourg dont l’actuel Warburg Institute de l’université de Londres affirme être la continuation, Aby Warburg est considéré comme un pionnier de l’histoire sociale de l’art. Les Essais florentins, désormais classiques, donnent un aperçu infiniment saisissant de la richesse conceptuelle de son œuvre.

Information

Présentation
Aby Warburg
Essais florentins

Ouvert à de nombreuses approches (philosophie, anthropologie, histoire de l’art, psychologie…), Aby Warburg est tenu pour fondateur de l’iconologie, une nouvelle méthode d’analyse qui place les œuvres qu’elle étudie dans une perspective sociale et historique, s’interrogeant sur ses conditions de production ainsi que sur le message qu’elles étaient susceptibles de véhiculer en leur temps.

Les Essais florentins donnent un aperçu infiniment saisissant de la richesse conceptuelle de l’œuvre d’Aby Warburg. Si aujourd’hui nous pouvons avoir un vision élargie de l’historien de l’art et de son œuvre, où entrent naturellement sa fantastique bibliothèque de Hambourg, transportée à Londres en 1933, le projet d’Atlas Mnemosyne et la conférence sur le «rituel du serpent» issue d’un voyage chez les Indiens Hopis, l’ensemble de ses écrits «savants» reste toujours une pièce essentielle dont la lecture s’impose plus que jamais.

Dans ces essais désormais classiques, tous issus de ses Gesammelte Schriften (1932), l’histoire de l’art est conçue comme une science de la culture, dans le sillage des travaux de Jacob Burckhardt, mais selon un cheminement inédit, faisant appel à des concepts neufs: les survivances, les formules pathétiques… Ce travail interprétatif, chez Warburg, trouve toujours sa source dans des détails ou des motifs en apparence anodins, ou dans des sujets d’apparence érudite. Le motif du vent qui vient soulever les cheveux de Vénus et les vêtements des Grâces; la concurrence visuelle entre les portraits peints et les effigies de cire dans l’église SS. Annunziata à Florence, à l’époque de Laurent de Médicis; les traits tirés de Maria Portinari, représentés par des peintres flamands; un dessin «mantégnesque» de Dürer, réalisé en 1494; l’astrologie et la tératologie chez Dürer et son entourage: chacune de ces histoires savantes contient une leçon magistrale de méthode.

Sommaire
— Aby Warburg: essais florentins et autres textes par Evelyne Pinto
— Références bibliographiques et notes éditoriales
— La Naissance de Vénus et Le Printemps de Sandro Boticelli
— L’art du portrait et la bourgeoisie florentine
— L’art flamand et la Renaissance florentine
— Albert Dürer et l’antiquité italienne
— Les dernières volontés de Francesco Sassetti
— Art italien et astrologie internationale au Palazzo di Schifanoia à Ferrare
— L’entrée du style idéal antiquisant dans la peinture du début de la Renaissance
— La divination païenne et antique dans les écrits et les images à l’époque de Luther
— Tables des illustrations