Escape Lane

Communiqué de presse
David Ryan
Escape Lane

La galerie ACDC accueille David Ryan pour sa première exposition de l’année, Escape Lane, une proposition hallucinée de grands dessins et immergée de vidéos. Présent dans les collections du Capc et du Frac Aquitaine, David Ryan nous invite au coeur d’une expérience fraîche et amplificatrice de perceptions, dont voici un à-propos:
 
«Escape lane se traduit, dans le code de la route, littéralement par voie de détresse. On pense qu’il y a toujours une voie ou un sentier pour exprimer son désarroi ou chercher du secours dans le flux violent des voitures lancées à grande vitesse.

Pour moi, il s’agit d’évoquer ou de revisiter un sentier d’évasion qui a marqué l’histoire d’un lieu en Bretagne. En convoquant dans un ensemble de dessins les forces de l’inconscient et de la nature, on verra surgir de ce sentier les figures libérées du passé ; dragons, déités inconnues, animaux divers, hallucinations et apparitions, oppresseurs et victimes, passeurs, par l’exploration répétée du même lieu.

Comme la nuit, propice au retour vers un autre type d’évasion; une nuit où seul sortent les habitués des lieux, coutumiers des temps confondus. Entre les figures évanouies du passé et celles, esseulées par le présent ; la voie de détresse n’est pas la nostalgie pour une résistance à l’oppresseur, ou la recherche des traces heureuses. Mais bien  la voie qui borde les autoroutes et qui suit un temps lent, attaché à la transformation permanente du monde.
Chaque dessin tente de libérer les forces en présence comme si l’impulsion donnée au lieu se faisait indépendamment de l’artiste, guidé et soutenu par les présences invisibles.

Dérisoire et naïve attitude, dans l’espoir tout Narbyséen de renouer et de trouver, par l’hallucination, un fil d’ADN qui nous relierait à l’origine des croyances et des résistances humaines. L’exploration violente de la terre se fera bientôt par l’inscription des anciennes croyances dans le temps présent, en bordure des parkings et des aires de stationnement vides…»
 
David Ryan, 2008