ART | EXPO

Erre. Variations labyrinthiques

12 Sep - 05 Mar 2012
Vernissage le 10 Sep 2011

Après la notion de chef d'oeuvre, c'est la forme du dédale que le Centre Pompidou-Metz choisit d'aborder pour sa deuxième grande exposition thématique. Le labyrinthe est abordé ici dans toutes ses dimensions, au sens propre comme au sens figuré, dans une approche non linéaire de l’histoire de l'art.

Vito Acconci, Bas Jan Ader, Francis Alÿs, Carl Andre, Art and Language, Saul Bass, Didier Beaufort, Christophe Berdaguer, Lee Bontecou, Ian Breakwell, Santiago Ramón y Cajal, Vija Celmins, Paul Citroën, Henri-Georges Clouzot, Guy de Cointet, Gianni Colombo, Constant, Coop Himmelb(l)au, Guy Debord, Agnes Denes, Maya Deren, Julien Discrit, Gino de Dominicis, Marcel Duchamp, Viking Eggeling, David-Georges Emmerich…
Erre. Variations labyrinthiques

Deuxième grande exposition thématique après « Chefs-d’oeuvre? », « Erre. Variations labyrinthiques » est une exposition collective qui prend comme point de départ le motif du labyrinthe pour aborder les questions de l’errance, de la perte, de la déambulation et leurs représentations dans l’art contemporain.

Le labyrinthe et le dédale, formes universelles et archaïques, sont abordés ici comme métaphores d’un cheminement fondé sur des détours et des sinuosités. On connait bien, dans toutes les cultures, ses formes diverses et ses connotations spirituelles, qui touchent à de passionnants paradoxes: une organisation du chaos, une progression par la lenteur ou la régression, une désorientation constructive et une confusion productrice de sens et de connaissance.

Dans cette logique, l’exposition s’organise elle-même thématiquement selon un principe de désorientation, suivant les détours et la polysémie même de son sujet. Plutôt que de l’illustrer, elle l’aborde librement, aussi bien dans ses dimensions architecturale, physique et mentale, proposant des pertes de repères au sens propre et figuré. Elle passe ainsi du labyrinthe architectural aux méandres de la pensée, de la représentation du chaos à la ville comme lieu de l’égarement, de la contrainte des corps à l’abstraction picturale comme piège pour le regard et l’entendement. L’exposition est orchestrée en huit chapitres thématiques qui proposent un déploiement à la fois conceptuel et sensoriel du sujet, entre parcours initiatique et égarement, curiosité et sensation.

Peinture, architecture, oeuvres pénétrables, sculptures, films, mais aussi plans, cartes, collections et objets archéologiques proposent autant de perspectives et de plongées dans des univers curieux et surprenants.

Par ailleurs, cette exposition, malgré ses référents historiques, entend refléter certaines tendances esthétiques, politiques ou intellectuelles contemporaines. A savoir, une appréhension de l’histoire des formes et des idées qui conteste un modèle strictement linéaire ou une vision progressiste de l’histoire, et privilégie au contraire la multiplicité des pistes, la redécouverte des zones de confusion, de choix multiples et de traverses dans l’appréhension du réel, avec ce que cela suscite en terme de spéculation aventureuse et de principe d’incertitude.

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