ART | EXPO

Epingles

09 Sep - 04 Nov 2017
Vernissage le 09 Sep 2017

L’exposition « Epingles » à la galerie Anne De Villepoix, à Paris, présente des films expérimentaux et des tableaux de Teresa Tyszkiewicz, artiste polonaise majeure. Des œuvres qui se nourrissent d’émotions, de sensualité, des flux subconscients du désir et d’une puissante force vitale.

L’exposition « Epingles » à la galerie Anne De Villepoix présente des œuvres de Teresa Tyszkiewicz : des films expérimentaux et des tableaux réalisés à partir d’épingles piquées sur des toiles qui mettent en valeur le corps, le subsconscient, l’émotion et la lutte vitale.

Les épingles : la signature de Teresa Tyszkiewicz

L’exposition doit son titre, « Epingles », à l’objet qui est devenu la signature de Teresa Tyszkiewicz à partir de 1982, lorsque la polonaise a décidé d’émigrer en France. Elle développe alors une idée amorcée peu de temps avant et commence à travailler avec des épingles, une pratique qu’elle poursuit jusqu’à aujourd’hui. Dessinant des objets, des autoportraits ou des motifs abstraits, des milliers d’aiguilles sont enfoncées dans la matière de la toile et forment ainsi de vastes et lourds tableaux.

Tableaux d’épingles et films expérimentaux explorent l’énergie vitale

Le tableau Epingle et ceinture, réalisé en 1986, comme les plus récents Olive épingle de 2007 ou Art épingle teryzm 4 de 2008 présentent d’épaisses et denses surfaces où les épingles revêtent l’apparence d’harmonieux courants ondulés. A travers cette utilisation des épingles par Teresa Tyszkiewicz se joue selon elle l’envie de surmonter la résistance, le danger et la douleur et naissent des tableaux porteurs d’une force vitale où la forme des têtes d’épingles n’est pas sans rappeler celle de graines.

Des films expérimentaux comme Grain, réalisé en 1980 en 16 mm, témoignent de la pratique vidéo entamée dès 1978 par Teresa Tyszkiewicz. Grain – performances de Teresa Tyszkieiwcz, s’inscrit dans un courant de la fin des années 1970 qui remettait en question la domination patriarcale et revalorisait la féminité, la nature, le corps, ou encore le subconscient. Prenant la forme de mystérieux rituels pleins de sensualité et d’érotisme, les films de Teresa Tyszkiewicz reflètent le flux des émotions et des désirs à travers des juxtapositions d’images d’éléments naturels comme des grains, des racines, des plumes, de la fourrure ou de la cire et d’objets culturels issus de la société de consommation comme des collants synthétiques, des déchets, des morceaux de plastique, des talons hauts ou du vernis à ongles rouge vif.

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