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Entre intime et autoportrait (un temps dilaté)

19 Sep - 15 Nov 2015
Vernissage le 19 Sep 2015

En réunissant des photographes qui s’interrogent sur l’intime et l’autoportrait, l’exposition permet de repenser les conditions d’émergence d’une forme d’indicible. Celle qui découle d’un cheminement entre image de soi et image de l’autre, ou de la charge d’intensité qui semble jaillir des corps, des surfaces que l’on observe. Un temps diffus en émane, un temps qui se place au-delà des images.

Arièle Bonzon, John Coplans, Jacques Damez, André Forestier, Lionel Fourneaux, Craigie Horsfield, Urs Luthi, Bernard Plossu, Denis Roche, Yves Rozet, Jan Saudek, Rudolf Schäfer
Entre intime et autoportrait [un temps dilaté]

L’intime naît d’une attitude face au réel. Ce dernier rend possible l’émergence de photographies traversées par une présence indicible où se nouent intériorité et mélancolie. Aussi, les images que l’on rapporte à l’intime n’ont que si peu à voir avec les apparences et les extériorités. Il s’agit davantage de se confronter à un au-delà de l’image, là où gisent épaisseur et battement, transparence et flottement, de sorte qu’un espace tout autre en jaillisse. Espace d’intuition ou espace littéraire, l’image puise son intimité dans l’espace de notre regard.

À certains égards, l’autoportrait est l’interrogation que pose l’infigurable en nous. Autrement dit, cette partie invisible, insondable et inqualifiable qui pourtant nous compose, appelle à une recherche, une quête peut-être, alors qu’il ne s’agit rien de moins que de nous trouver nous-même. Un regard intérieur tente alors d’épuiser notre enveloppe physique afin d’enregistrer et fixer un temps qui se contracte. Cet autre dans le portrait, qui nous fait signe et qui nous signe, renvoie en effet à un temps dilaté, un temps saisi par l’impermanence et la fragilité aussi bien que par un indescriptible sentiment de durabilité. Sans doute est-ce là le paradoxe imagée mais temporel que suggère le dispositif photographique, dans son rapport à l’autoportrait et à l’intime.

Les allers et retours entre l’intime et l’autoportrait sont le murmure de cette exposition, une invitation aux glissements du regard de l’un à l’autre. D’ailleurs la contiguïté des uns et des autres interroge les genres pour privilégier ce qui rend visible la transparence du temps dilaté, la photographie.

Une proposition de l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne / Rhône-Alpes, en partenariat avec la Mairie de Grignan

Commissariat
Galerie Le Réverbère

Lieu de l’exposition
Espace Ducros, Grignan

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