ART | EXPO

Elysian Park

10 Sep - 22 Oct 2005
Vernissage le 10 Sep 2005

Des photographies grands formats en couleurs révélant la nature luxuriante d’un parc. Des paysages vidés de tous être humain, où seuls quelques traces laissent imaginer leur présence passé. Un seul lieu: un parc de Los Angeles réputé pour être un espace de drague homosexuelle.

Communiqué de presse

Dino Dinco

Elysian Park


La Galerie Baumet Sultana est heureuse de présenter à Paris la dernière série de photographies de l’artiste californien Dino Dinco.

«Elysian Park» est une série de photographies réalisées à la chambre dans le parc du même nom à Los Angeles. L’artiste s’est attaché au phénomène de la drague homosexuelle masculine qui a lieu en plein air dans certains espaces publics. Il a arpenté et photographié certaines parties du parc où les hommes se retrouvent.
Les photographies grands formats en couleurs montrent une nature quelques fois luxuriante et laissent découvrir parmi les arbres et les fourrés les preuves d’une activité sexuelle.
L’artiste plus généralement habitué à produire des œuvres de format moyen a réalisé ici des tirages de grandes dimensions.

Une grande partie de l’œuvre photographique de Dino Dinco est imprégnée de la culture latino propre à Los Angeles et la Californie. Ses travaux précédents — portraits de jeunes homosexuels membres de gangs, démonstrations et concours de vélos customisés par des jeunes d’origine latino-américaine, portraits de Chicas réalisés avec son ami Jeremy Scott – ont été largement exposés et diffusés dans la presse aux Etats Unis.

Dino Dinco a récemment exposé au Harput’s Adidas et au Red Ink Studios (San Francisco – 2004) ainsi que chez Bienester à East Los Angeles en 2004. Il a également travaillé en 2003 pour une campagne publicitaire d’American Apparel. Enfin, ses photographies ont été publiés dans des magazines tels que *surface Magazine, Zoo, Loaded, ID, Blue, Têtu, Butt, …et dans les livres Sample (Phaidon – 2005), Archeology of Elegance (Schirmer/Mosel – 2002), Cross (Calloway – 2000).

«Quand j’ai commencé ce travail photographique, j’étais surtout intéressé par les sentiers et les chemins eux-mêmes, par ce qu’ils représentaient et / ou ce que j’imaginais qu’ils représentaient».
« Dépourvu de sujet humain, je voulais indirectement révéler ce qui restait pendant et après la drague et le fait d’avoir des relations sexuelles dans un lieu tel que celui-ci : les chemins très empruntés, les branches cassées, les préservatifs usagés, la présence de mouchoirs en papier, etc.…Qui sont des traces évidentes d’une activité clandestine accompagnée de l’intention de ne pas être découvert».
«Il me semble que la plupart des gens qui découvriront ces photos les verront uniquement comme des études de paysages ; à moins qu’ils ne connaissent la drague dans les parcs ou qu’on leur fasse part de l’existence de cette pratique.
Pour le plus grand nombre, un parc n’est qu’un parc ; un lieu pour pique-niquer, faire du sport, se reposer et couper avec l’agitation de la ville».
«Avec le temps, j’ai compris que certains venaient draguer tous les jours, très tôt le matin, juste après l’ouverture des portails principaux par les gardiens, jusqu’à très tard dans la nuit, les portails même refermés».
«J’ai commencé à remarquer les mêmes types, les mêmes voitures et assister aux visites régulières de certains. Avec le temps, j’y ai reconnu des garçons que je connaissais ( certains d’ailleurs assez bien ) et je me suis rendu compte que draguer était quelque chose d’assez banal dans la communauté gay et qu’en fait je ne connaissais pas vraiment ».
«Parfois, je me suis engagé sexuellement avec des hommes. Cependant, ce qui m’a fait réfléchir et m’a intéressé c’est surtout le processus de la drague ; le fait de baiser en extérieur, caché dans les buissons, debout sur les falaises tout en regardant les quartiers résidentiels, avec le risque d’être vu par d’autres ou même d’être attrapé et arrêté par la police».

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