DANSE | SPECTACLE

M comme Méliès

22 Mar - 29 Mar 2018

Entre burlesque, cinéma muet, chorégraphie, magie et théâtre, M comme Méliès entraine ses publics dans la fabrique des images en mouvement. Un hommage au cinéaste Georges Méliès, rendu par deux magiciens du spectacle vivant, Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo.

Il y a du cirque, du burlesque, de la danse et du théâtre dans la magie cinématographique de George Méliès (1861-1938). De la même manière, le spectacle jeune public M comme Méliès, d’Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, conjugue allègrement les genres. Pièce pour cinq interprètes et un musicien, M comme Méliès cultive avant tout la magie. Ode à l’imaginaire, son point d’ancrage est dans la lune. Avec, comme centre de gravité, Le voyage dans la lune (1902) de Georges Méliès. Ce petit bijou de cinéma, où les ficelles sont si énormes qu’elles en deviennent poétiques. Entre spectacle de théâtre, cinéma et danse, la pièce M comme Méliès redonne ainsi vie au génie de la lampe… électrique.

M comme Méliès d’Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo : entre danse, théâtre et magie

Artiste de l’illusion et du rêve, les premiers interprètes de Georges Meliès auront été ses proches. À savoir des machinistes du théâtre Robert-Houdin et des danseuses du ballet de Châtelet. Une troupe ensuite rejointe par des acrobates des Folies Bergères. Avec M comme Méliès, Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo donnent à voir et entendre comment l’art se fabrique. Un voyage dans l’envers des décors, où ficelles et voix-off s’invitent sur le devant de la scène. Au fil d’un spectacle qui fait ressortir la dimension puissamment chorégraphique du cinéma muet de Georges Méliès. Là où même les visages dansent. Là où les effets spéciaux font voler et flotter les corps, dans une réinvention complète de la logique du mouvement. À l’écart des lois de la nature, dans un imaginaire où les êtres naviguent par pirouettes, comme autant de pieds de nez aux lois de la physique.

Du cinéma à la danse : l’image-mouvement par le prisme de Georges Méliès

Également réalisateur de L’Affaire Dreyfus (1899), George Méliès n’aura pas non plus manqué de saisir la portée politique du cinéma. Avec près de six-cents films à son actif, il reste le père de la magie cinématographique. En contrepoint du réalisme des Frères Lumières, il s’est emparé de cette technologie, dans sa puissance émotionnelle. Se transformant lui-même en personnage de légende. Et dans l’espace du rêve concret de M comme Méliès, les interprètes réalisent à leur tour les chimères du maître des illusions. Pour un spectacle enlevé et joyeux, où se promène la voix de Georges Méliès, où images et corps virevoltent. Entre illusion, suspension de l’incrédulité et conscience de la puissance des rêves, M comme Méliès raconte aussi le lien entre image et manipulation. Car pour réussir à décrocher la lune, il faut bien accepter de manipuler, ou de se laisser manipuler, par la magie des images.

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