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Éléonore de Montesquiou. Olga Olga Helena

Petit catalogue qui reprend l’histoire contée par Helena Z., émigrée russe qui a fui son pays en 1918 avec ses parents et sa sœur Olga, pour l’Estonie puis l’Angleterre, à l’artiste Éléonore de Montesquiou, laquelle en a fait un film, tourné à Saint-Pétersbourg. Des images de la vidéo alternent avec le récit d’Helena et un poème sur l’exil d’A. Blok.

— Auteurs : récit d’Helena Z., poème d’Alexander Blok
— Éditeur : Espace croisé, Roubaix
— Année : 2005
— Format : 17 x 24 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : non paginé
— Langues : français, russe (trad. du russe : Elena Matetskaya, Alexandra Pschenkov)
— ISBN : 2-9516759-2-5
— Prix : non précisé

Lire l’article sur l’exposition de l’artiste à la galerie Zürcher (20 mars – 20 avril 2004)

Présentation

Éléonore de Montesquiou s’est rendue en Russie à Saint-Pétersbourg, en juin 2004 pour tourner les images de son film Olga Olga Helena. L’histoire est celle de l’exil, le départ d’émigrés russes en 1918 et leur installation en Estonie puis en Angleterre, à Londres. «Cette histoire me fut racontée en français par Helena Z., qui a fui Saint Pétersbourg à l’âge de six ans avec sa mère Olga et sa sœur, Olga». Le récit de Helena Z. est encadré par un poème d’Alexander Blok : La jeune fille chantait dans le chœur de l’église qui exprime la douleur liée à tout exit. Les films d’Éléonore de Montesquiou ne sont pas des reportages sur les intervenants, mais approchent une question grâce à eux. À partir d’une subjectivité, elle raconte une histoire collective : la relation au mariage, à sa maison, à son corps lors d’une grossesse ; Robes de Mariées en 1998, Minu maja on minu maa en 2001, Swing, ma demeure — La putain et la maman en 2003.

Entre expérimental et documentaire, Olga Olga Helena est construit à partir de la bande-son constituée de strates de textes. Le texte est lu par de jeunes femmes russes, en français, et les images sont celles de la vie de tous les jours. La Russie actuelle est un nouveau pays qui a effacé celui que connaissait la narratrice Helena. «Il m’importe de mettre en images le décalage temporel entre la Russie du début du XXe et celle d’aujourd’hui, tout en gardant une distance qui soulignera le vide que l’on ne peut combler au cour de tout immigré. Avec Olga Olga Helena, je souhaite, à travers l’exemple du départ de ces trois femmes et en écho au poème d’Alexander Blok, évoquer le sens de perte dû à l’exil…»

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions de l’Espace croisé — Tous droits réservés)

L’artiste
Éléonore de Montesquiou est née en 1970.