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Ein heudiger

PAurélie Bousquet
@20 Fév 2009

Après le succès mitigé d’«Art France Berlin» en 2006, l’ambassade de France en Allemagne a imaginé pour cette année «Berlin-Paris: Un échange de galeries». Après avoir exposé Damien Deroubaix, Bruno Perramant et Renaud Auguste- Dormeuil à la galerie Christian Nagel, Fabienne Leclerc reçoit l’exposition de Kalin Lindena.  

Dans le cadre de l’opération «Berlin-Paris: Un échange de galeries» organisée par l’ambassade de France en Allemagne, sur une initiative de Bernard de Montferrand, la galerie In Situ / Fabienne Leclerc reçoit la galerie allemande Christian Nagel et l’exposition de Kalin Lindena, Ein heudiger (La toujeuse).

Notons que ce n’est pas la première fois que l’ambassade française de Berlin s’essaie à l’exportation de nos artistes. En 2006, organisé en partenariat avec CulturesFrance, «Art France Berlin» n’avait pas été très bien perçu, tant dans l’hexagone, qu’outre Rhin. Il s’agissait en effet davantage d’une intrusion qu’une infiltration en douceur.
Avec «Berlin-Paris» cette année, pas de passage en force (bien au contraire). Il s’agit d’un échange de galeries, et ce sont les galeries allemandes qui ont choisi les galeries françaises qu’elles recevraient et qui les inviteraient à leur tour en France.

C’est donc grâce à cet échange de galeries que se déroule à Paris l’exposition de Kalin Lindena, lauréate du prix de la Villa Romana 2009, grâce auquel elle séjournera à Florence durant les dix prochains mois. Espérons que durant cette résidence, elle prendra le temps d’affiner davantage sa pratique qui, telle qu’elle est exposée aujourd’hui à Paris, ne présente pas d’intérêt particulier.

L’espace de la galerie qui souvent se montre différent, accueillant et adapté à chaque exposition, est en ce mois de février bien triste. Les pièces de Kalin Lindena occupent largement la salle qui pourtant paraît désespérément vide. De matériaux pauvres, on a pu par le passé, voir jaillir des chefs-d’œuvre, mais ici rien ne se passe. Le film laisse toutefois présager du potentiel de l’artiste.

«Berlin-Paris» est une bonne idée pour renforcer les relations entre les différents acteurs allemands et français du monde de l’art, mais n’est pas ici une expérience très intéressante pour le public. On aurait aimé que Christian Nagel présente une exposition plus audacieuse, plus riche. Il existe en Allemagne de jeunes artistes tout à fait surprenants qui auraient été susceptibles d’apporter un souffle de fraîcheur sur notre Paris si blasé du moment. Qu’attend l’ambassade d’Allemagne pour mettre en place une grande opération qui les ferait exposer en France ? 
 

 Kalin Lindena
— Merk ihn Dir. Den Blick., 2008  Mixed media, Collage on felt mat  270 x 200 cm
— Gehtanz, 2007  Shelf construction, 2 Tavern Puzzles, cut paper  210 x 200 cm  
— No Title (Isa), 2008 Pastell, stain, graphite, bleach, UV-protection spray on cut colored paper 270 x 210   
— Statist: Skapade, 2008 Mixed Media  170 x 100 cm  
— Mehrt sich. Mehr Dich, 2008  Pastells, graphite, aquarell on photokopie on metal frame  220 x 180 cm   
— Gegenueber (Ein Stehtanz), 2008 Color video DVD 9:44 min
— Flakat, 2008 Steel rods   Dimensions variable No title, 2000 Oil colour, pencil on nettle   
— Statist: Bogen, 2008 Mixed Media  220 x 50 x 60 cm  
— Oberwindien 5,6,7, 2008  Colored Glas, pullover, flag holder, iron rod 150 x 120 x 10 cm   
— Statist : Heutiger, Mixed Media 210 x 60 cm   
— Schoepfer als Junge, Aquarell and stain on paper  120 x 130 cm

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