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Ecrits sur l’art

Textes de plaquette, de catalogue ou de monographie, textes parus en revue, inédits ou livres à part entière, chacun de ces écrits creuse à sa manière la distance qui sépare et relie le discours et les œuvres. Ce recueil posthume rassemble la quasi totalité des écrits du philosophe Philippe Lacoue-Labarthe directement attachés aux arts visuels.

Information

Présentation
Jean-Christophe Bailly, Philippe Lacoue-Labarthe
Ecrits sur l’art

Ce recueil posthume voit pour la première fois rassemblée la quasi totalité des textes du philosophe Philippe Lacoue-Labarthe directement attachés aux «arts du silence» — ceux que l’on nomme souvent «visuels» ou «plastiques».

Textes de plaquette, de catalogue ou de monographie, textes parus en revue, inédits ou livres à part entière, chacun de ces écrits creuse à sa manière la distance qui sépare et relie le discours et les œuvres. Mais si au fil de la chronologie (1976-2005) le registre ne cesse de varier, allant de l’exposé au dialogue en faisant un détour par la chronique de Salon, une ligne s’y poursuit dans la fidélité à une idée de l’art commandée par la question de l’abandon du sacré. Jean-Christophe Bailly le pointe dans sa préface: c’est dans un rapport chaque fois particulier aux œuvres — «émotion» ou «étrangement» mêlés de méfiance et de fascination — que se décide cette fidélité ouverte dès la première phrase du livre, à la fois question initiale et leitmotiv: l’art peut-il s’identifier?

«Il ne sera certes pas question, à travers la relecture globale de ces textes (nombre d’entre eux, parus en revue ou dans des catalogues, étaient, cela va sans dire, devenus introuvables), d’aller chercher ce que l’on aurait appelé autrefois une «théorie d’ensemble» ou de dénicher les linéaments d’un système. Mais bien qu’il n’y ait en eux aucune visée de ce type (au contraire, ils s’en vont, ils glissent, ils cherchent à se laisser porter par ce qui les a déclenchés), et malgré toutes les résistances que leur auteur pouvait avoir envers un certain usage ou une certaine pesanteur de la philosophie, ils forment entre eux une sorte de longue chaîne discontinue où non seulement les schèmes se superposent, mais où une unique question appuie de toute sa force, de toute son inquiétude. Cette question, qui est celle du sens de l’art, du sens qu’il y a à faire de l’art aujourd’hui, aujourd’hui encore, il nous faudra la préciser, tenter de voir dans quels termes elle peut être saisie et accompagnée, et à quelle distance elle se trouve ici de toute atmosphère d’évaluation empirique comme de toute doxa, mais avant d’y venir, et même si tout converge vers elle, il convient de décrire de façon plus extérieure le réseau — l’entrelacs — où elle se soulève. En d’autres termes, dire d’un peu plus près de quel mouvement s’animent les textes dont est composé ce recueil.»

Jean-Christophe Bailly

Sommaire

— Avertissement, par Claire Nancy
PREFACE
— L’étrange émotion, par Jean-Christophe Bailly
PREMIERE PARTIE
— Portrait de l’artiste, en général
DEUXIEME PARTIE
Autres écrits sur l’art
— La théorie en sandwich
— Arthur Rimbaud
— L’épreuve du silence
— Venise, légendes
— Sur Malgorzata Paszko
— Retrait de l’artiste, en deux personnes
— Les choses mêmes
— Balthus
— Anecdote
— Sur le «Théâtre des réalités»
— Deuxième entretien, en abrégé
— Sur Malgorzata Paszko
— Sur Aki Kuroda
— Le désastre du sujet
— Sur Salvatore Puglia
— La figure (humaine)
— La désignation
— Sur René Caussanel
— Le négationnisme esthétique
— La photographie, la guerre
— Eu égard
— Le dépaysagement
— Transcription
— Provenance des textes
— Crédits photographiques