ART | EXPO

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12 Déc - 27 Fév 2010
Vernissage le 12 Déc 2009

Natacha Nisic livre ici un récit d’un voyage effectué dans le Nord du Japon à la recherche d’un territoire inaccessible meurtri par le tremblement de terre de juin 2008 de 6.7 sur l’échelle de Richter.

Communiqué de presse
Natacha Nisic
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«E» signifie image en japonais. Pour sa première exposition personnelle à la galerie Dominique Fiat, Natacha Nisic nous livre un récit d’un voyage effectué dans le Nord du Japon à la recherche d’un territoire inaccessible meurtri par le tremblement de terre de juin 2008 de 6.7 sur l’échelle de Richter.

Ce récit se présente principalement sous la forme d’une installation de trois écrans fonctionnant alternativement comme une partition sonore formant une sorte de boucle de quatre minutes. Il s’agit là d’une montagne éventrée en quelques secondes – trente-huit exactement – sous le choc d’éléments sismiques d’une extrême violence.

Cette «plaie ouverte» ne se refermant pas, elle dévoile un paysage à la fois d’une grande beauté et d’une grande désolation. Que peut devenir ce paysage ? Pourquoi pas un «écopark» se demande l’artiste, qui attirerait le touriste et profiterait habilement de la catastrophe pour la muter en atout touristique ?

Attitude culturelle très japonaise que de transformer le sinistre en l’apprivoisant. Apparaît ainsi un événement paradoxal sous nos yeux, paradoxal car ayant suscité peu de réactions médiatiques. Il faut bien le dire, peu de disparus ne déplace pas les foules.…Belle métaphore que ce fracas quelque peu «inutile».

Dans la galerie l’installation vidéo est complétée d’une part, d’une photographie du mémorial d’Hiroshima, une plaque de fer sur laquelle est gravée «the ruins shall be preserved for ever» et d’autre part, d’un caisson lumineux à l’intérieur duquel un objet à la forme et la matière difficilement indentifiables .«Feel free to touch» est la légende, allégation étrange tant la puissance répulsive de cet objet est grande. Toucher serait totalement déplacé voire impossible. Des dessins photographiques complètent l’exposition, ils sont les témoins de l’instant du tremblement de terre lui-même avec ses pertes de repère, le moment où tout le territoire bascule.

Natacha Nisic explore à travers cette exposition la réserve d’images de sa propre mémoire. Ces archives contemporaines portent une réactualisation d’événements du passé. Elles ont trouvé cette fois refuge au Japon grâce à une résidence à la Villa Kuyojama précédée d’un hébergement à l’Institut Français du Kansaï, de Tokyo et avec l’aide également de celui de Yokohama.

Vernissage
Samedi 12 décembre 2009. 18h-21h.

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