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Du vandalisme. Art et destruction.

La notion de vandalisme est indissociable du culte moderne de l’art et de l’histoire dès lors que le mot fut à l’origine de la conservation des monuments historiques en France. C’est ce destin croisé de la culture et de la barbarie, ce rapport problématique entre la création et la destruction qu’a voulu interroger le Centre de recherches en arts de l’Université de Picardie Jules Verne.

— Auteur : Collectif, sous la direction de Miguel Egaña
— Éditeur : La Lettre volée, Bruxelles
— Année : 2005
— Format : 15 x 21 cm
— Collection : Essais
— Illustration : Noir et blanc
— Pages : 224
— Langue : Français
— ISBN : 2-87317-276-2
— Prix : 19 €

Présentation
Si le vandalisme ne se définit qu’en négatif de la culture, il en pré-suppose une certaine définition qui met en avant les notions de permanence, de pérennité, les associant aux valeurs proprement esthétiques, soit une conception patrimoniale des productions culturelles.

C’est précisément la perception des valeurs qu’une communauté attribue à certains de ses objets que vise, non ce vandalisme originaire qu’on peut qualifier d’aveugle, mais un autre type de vandalisme, celui-là stratégique, ciblé, délibéré, systématique, qui s’en prend aux représentations symboliques d’une communauté ou d’une ethnie, voire d’une entité abstraite comme l’humanité (ainsi du dynamitage des bouddhas de Bamiyan qui faisaient partie, selon l’Unesco, de son patrimoine), ces meurtres symboliques accompagnant souvent la destruction physique de ces mêmes groupes humains.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions La Lettre volée — Tous droits réservés)

L’auteur
Miguel Egaña est artiste et professeur à l’Université de Picardie Jules Verne. Il a notamment publié dans la Revue d’esthétique, dans recherches poétiques et participé à divers ouvrages collectifs dont Croisements dans l’art (Paris, Publication de la Sorbonne, 1996); Le Risque en art (Paris, Klincksiek, 2000); Chimères (Arles, Actes Sud, 2003); Distance critique et proximité (Paris, Sens et Tonka, 2003).