ART | EXPO

Dreamlandz

02 Juil - 31 Juil 2010
Vernissage le 02 Juil 2010

Air de Paris emprunte au Centre Pompidou le titre de son exposition d'été, mais augmenté d'un «z» cronenbergien. Le «pays» ici abordé n'est pas rêvé, il est bien réel, non pas magnifié mais parcouru (Christophe Herreros), modifié (Carsten Höller) et vérifié (Bruno Serralongue).

Christophe Herreros, Carsten Höller, Bruno Serralongue
Dreamlandz

A l’occasion de sa dernière exposition de la saison, « Dreamlandz », avec Christophe Herreros, Carsten Höller et Bruno Serralongue, Air de Paris emprunte au Centre Pompidou le titre de son exposition d’été, mais augmenté d’un «z» cronenbergien. Le «pays» ici abordé n’est pas rêvé, il est bien réel, non pas magnifié mais parcouru (Christophe Herreros), modifié (Carsten Höller) et vérifié (Bruno Serralongue).

Christophe Herreros, qui participait récemment au Salon de Montrouge, réalise des films qui sont de courts plans séquence présentés en boucle. Le film présenté dans «Dreamlandz», Once upon the End, est le second volet d’une trilogie dont le premier a été présenté à l’exposition des félicités des Beaux-Arts de Paris, et le dernier à la Biennale de la Jeune Création de Mulhouse.

Le mouvement de la caméra de Christophe Herreros devient l’objet de ses films, leur narration même (le médium devient le message). Le film commence sur une mise en scène reprenant les codes du cinéma, enchaîne un hors champ contemplatif et semble, dernière étape de la dialectique, les réunir sur un plan statique final, dans lequel le mouvement n’est plus l’apanage de la caméra mais celui de la voiture sur laquelle commençait le film.

La dernière série de gravures de Carsten Höller est réalisée à partir de photographies de canaris génétiquement modifiés. Imprimés à l’or fin, de la couleur des vrais oiseaux, ces gravures donnent à voir des oiseaux stériles, et dont les formes sont inédites. Carsten Höller poursuit ainsi ses recherches sur les formes du vivant et les questions de la modification de la perception: le vivant, poussé par la technologie, augmente son répertoire de formes, l’enrichit, l’hallucine.

Lors de l’été 1994, Bruno Serralongue suivit scrupuleusement le calendrier des fêtes du département des Alpes maritimes. Fêtes populaires, consacrées à des spécialités locales ou au contraire visant à créer un exotisme (au risque de la pacotille). En 2000, il réalisait une série à l’exposition universelle de Hanovre.

A l’inverse des fêtes de la série précédente, les moyens démesurés contrastaient avec le peu de public qui s’y déplaça. Bruno Serralongue mesurait ainsi l’écart entre l’événement annoncé et sa réalité, dans deux dimensions largement différentes, dans les moyens comme dans les faits.

Ces oeuvres sont présentées parallèlement à l’exposition «Feux de Camp» que lui consacre le Jeu de Paume jusqu’au 5 septembre prochain, et qui sera ensuite présentée à La Virreina Centre de Imatge de Barcelone de novembre 2010 à janvier 2011. Un catalogue monographique est publié aux éditions du Jeu de Paume, ainsi que sa version anglaise aux éditions JRPRingier.

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