LIVRES

Diplômés 2011

Cet ouvrage présente les travaux des 99 étudiants qui ont obtenu le Diplôme national supérieur d’art plastique (DNSAP) à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2011. Chacun se voit consacrer une double page qui présente une ou plusieurs œuvres du diplôme, assortie d’un texte de présentation écrit par un jeune critique d’art.

Information

Présentation
Nicolas Bourriaud, Chantal Pontbriand, Léa Bismuth, Raphaël Brunel, Gallien Dejéan, Théodora Domenech, Marie Frampier, Simone Frangi, Julie Jones, Hélène Meisel, Olivia Speer, Anne-Lou Vicente
Diplômés 2011

2011, dix ans après le 11 septembre, une centaine de nouveaux diplômés sortent de l’École nationale supérieure des beaux-arts. On vous les présente ici. Les images font écho à ce qui occupe les pensées et génère les émotions d’une génération qui monte. Elle aura à traverser les prochaines décennies, à réfléchir sur le monde, sur le comment et le pourquoi faire de l’art. Qu’est-ce qui l’attend? Comment porte-t-elle en elle les enjeux, les soucis, les effets de la décennie précédente, fort mouvementée?

Les guerres au Moyen-Orient aux portes de l’Europe, les catastrophes écologiques, la dernière au Japon, le déversement de BP au sud des États-Unis, le réchauffement climatique, le printemps arabe, une Europe qui cherche sa voie, tous ces enjeux et bien plus forment l’arrière-pays du jeune artiste aujourd’hui. Mais au-delà des phénomènes socio-politiques, et géopolitiques, on entre dans une révolution culturelle soutenue par internet. Les dispositifs nombreux qui l’accompagnent sont en eux-mêmes une source de connaissances, et sont aussi devenus des outils et matériaux de travail. Si cela est plus évident dans les démarches plus conceptuelles, en photographie et en vidéo, ils informent aussi sculptures et installations. La multiplicité des approches caractérise l’ensemble. Chacun trace sa voie, explore son territoire. Les œuvres suggèrent de nombreuses déambulations, des parcours, des traçages de territoires, des investigations territoriales, quelquefois avec une dimension historique ou futuriste.

La peinture est un mode exploratoire qui creuse l’imaginaire. Généralement, il est lié au corps, ou à la mise en scène de l’espace. La sculpture prend très souvent la forme de l’installation et envahit l’espace, se mariant avec lui pour proposer une expérience de la matière, de la forme qui se construit dans l’élaboration même du travail. La photographie reconstruit l’espace, physique, environnemental, mais aussi social ou individuel. Elle propose de nouvelles synthèses de ce qu’est le monde, et de son rapport au monde, aux autres ou à soi. La vidéo, par l’image en mouvement, propose aussi des parcours, des situations, où se côtoient l’imaginaire et le réel.

Certains mélangent l’image — photographie, vidéo, dessin — avec l’installation, à la recherche d’un climat qui serait celui d’une existence contemporaine. La performance est parfois présente, et construit une situation qui détourne les règles du réel et élabore un espace-temps suspendu à une exploration alternative du monde. Car il ne s’agit plus ou pas de mimer le monde extérieur, mais de le traverser avec imagination, et de produire un savoir nouveau.

SOMMAIRE
— Préface de Nicolas Bourriaud
— Introduction de Chantal Pontbriand
— Les diplômés 2011
— Biographies
— Colophon