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Dimensions x 3

08 Sep - 10 Oct 2009
Vernissage le 08 Sep 2009

Trois jeunes femmes abordent la peinture librement. Laurence Papouin et Fabienne Oudart installent dans l’espace des peintures à 3 dimensions, tandis que Jacqueline Taïb continue, par le biais du dessin «à déconstruire», des architectures.

Communiqué de presse
Fabienne Oudart, Laurence Papouin, Jacqueline Taïb
Dimensions x 3

Trois jeunes femmes abordent la peinture avec la liberté d’une approche contemporaine, Laurence Papouin et Fabienne Oudart installant dans l’espace des peintures à 3 dimensions, tandis que Jacqueline Taïb continue, cette fois-ci par le biais du dessin «à déconstruire», des architectures.
            
Laurence Papouin confectionne des peaux de peinture acrylique qui ne recouvrent aucun support, mais s’accrochent librement et, pour certaines d’entre elles, pendent au mur comme autant de dépouilles bariolées de Saint Barthélemy.

C’est effectivement de l’épaisseur – si mince soit-elle – que les peintures de Laurence Papouin tirent leur tenue, leurs couleurs et leurs motifs. Soumises à la pesanteur, comme les sculptures molles de Claes Oldenburg ou Robert Morris, ces peintures tendent à s’avachir lentement sous l’effet de leur propre poids.

Les motifs utilisés sont essentiellement des bandes et des grilles plus ou moins complexes, mais ces formes évoquent moins un héritage moderniste que la simplicité d’une toile cirée ou d’un torchon de cuisine.

Laurence Papouin recourt à un vocabulaire formel qui, après avoir pu symboliser les recherches picturales les plus radicales du XXe siècle, a été réabsorbé dans la rhétorique ornementale la plus ordinaire. L’artiste rappelle que «l’acrylique n’est pas autre chose que du plastique», soulignant en cela ce que ces peintures (qui ne sont donc pas des tableaux) doivent au pop, pour leur dimension ironique et séduisante.

Fabienne Oudart propose pour cette exposition de nouvelles œuvres en continuité avec la série des «Plans» développée récemment. (cf. expositions à Arcueil, à la Maison des Arts de Bagneux, à la galerie la Ferronnerie) Cet ensemble de peintures, effectuées sur de fines et hautes lames de bois (220 cm x 20 cm) suspendues, se déploie, oscillant au gré des passages, dans l’espace d’exposition.

La légèreté du support donne des allures d’oriflammes à ces bandes peintes de couleurs vives, scandées de motifs récurrents, ou jouant la monochromie. Le détail de ces peintures intervient pour souligner une impression d’ensemble mouvant, opérant comme un bruissement oculaire.

Jacqueline Taïb après ses peintures de fêtes foraines (2008) où elle soulignait le grotesque, le factice des constructions/décors des attractions, travaille depuis quelques mois à des dessins, certains de grande taille (100 x 150cm) où des maisons d’habitations stéréotypées se trouvent installées sur des amoncellements peu identifiables, comme si ces maisons reposaient sur des fondations constituées de ruines.

Ces dessins au sujet sombre évacuent néanmoins la narration par l’apposition de larges aplats aux suaves couleurs, comme une brume, une fumée qui pourrait être le résultat de l’effondrement des fondations. Ces couleurs amènent l’idée du volume, en contraste avec la maison esquissée.

Comme avec ses peintures de chantiers, Jacqueline Taïb utilise le sujet comme une métaphore – ici presque une résonance au délitement récent des systèmes boursiers, à moins qu’il ne fasse allusion à notre propre construction…

Nocturne
Vendredi 25 septembre, jusqu’à 22h.

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