ART | EXPO

Dijon. Déjeuner sur l’art

12 Fév - 25 Mar 2012
Vernissage le 11 Fév 2012

Conçue à l’initiative du Castello di Rivoli, cette exposition monographique consacrée à Luigi Ontani invite le spectateur à une expérience sensitive décomplexée et unique, généreuse et radicale.

Luigi Ontani
Dijon. Déjeuner sur l’art

«Ange infidèle, androgyne, éphèbe, hermaphrodite, sagittaire…» telle est la présentation qu’il fait de lui-même en 1974. Impliqué dès ses débuts dans un voyage à travers l’identité, il réunit sacré et profane, rapproche l’Occident et l’Orient. Son corps s’habille de la peau du monde, alors qu’il s’autorise toutes les métamorphoses et prête son visage à Léonard comme à Colomb, incarne Raphaël ou Pinocchio.

Au centre d’un univers où règne de plus en plus l’hybridation, il est lui-même une proposition poétique. Là où l’autofiction, comme l’usage du masque, suggèrent format et forme, sans pourtant que l’on s’attarde obstinément à vouloir distinguer l’invention de la citation… pour peu que l’on accepte de se laisser emporter par l’énergie d’une aspiration partagée à une existence démultipliée.

L’exposition se compose d’un large éventail d’oeuvres qui reflète son parcours à travers la sculpture, la peinture, la photographie et la vidéo. Elle réunit une importante sélection d’images en couleur du début des années soixante-dix ouvrant la voie d’une relecture cultivée de l’histoire de l’art et du travestissement à laquelle s’ajoute la série (maintenant historique) des photographies aquarellées réalisée dans le cadre du projet En route vers l’Inde. La sélection comporte également diverses sculptures en céramique parmi lesquelles pas moins de quatre «Hermes», une œuvre chimérique en papier mâché de 1985, ainsi que de grandes aquarelles et peintures des années quatre-vingt dix, jusqu’aux plus récentes photographies à effet tridimensionnel et autres sculptures en bois d’inspiration «balinaise». Un vaste ensemble dont la réunion devrait — en tout cas c’est le souhait du Consortium — donner l’occasion à chaque spectateur de trouver là le plaisir de l’«inouï».

 

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