ART | EXPO

Deux mille quinze

21 Sep - 11 Déc 2016
Vernissage le 21 Sep 2016

Mark Geffriaud présente une nouvelle installation vidéo dans l’exposition «Deux mille quinze» au Plateau-Frac Ile-de-France. Un film et une bande sonore font remonter le temps et plongent dans le futur pour explorer notre rapport au temps.

Une installation de Mark Geffriaud au Frac Ile-de-France

L’exposition «Deux mille quinze» de Mark Geffriaud au Plateau-Frac Ile-de-France est construite autour d’une installation vidéo qui explore notre rapport au temps.

La visite de deux sites d’Amérique du Sud ont fourni la matière du film: la visite du mont Armazones, dans le désert d’Atacama, au Chili, où se trouve le chantier du futur plus grand télescope au monde, et celle des rives du lac Titicaca, entre la Bolivie et le Pérou, où il y a plus de mille ans, de grands rochers en cours d’acheminement vers la cité de Tiwanaku, furent abandonnées pour une raison inconnue.

Sur le premier site, les astrophysiciens espèrent parvenir à visualiser en différé la création des premières galaxies en observant des éléments situés à des milliards d’années-lumière. Ils vont ainsi remonter le temps. Sur le second, les énormes pierres de construction abandonnées ont donné lieu à de nombreuses théories de la part des archéologues. Diverses hypothèses concernant la construction à laquelle elles étaient destinées imaginent un futur qui ne s’est jamais réalisé.

Un film qui explore notre rapport au temps

Le film de Mark Geffriaud fait de chaque site une inversion de l’autre: d’un côté, la haute technologie futuriste fat revivre un passé extrêmement lointain; de l’autre, des restes des techniques primitives d’une civilisation passée permettent d’élaborer des futurs.

Les deux sites sont séparés par le territoire du peuple Aymara, le seul sur terre à considérer que le passé est devant lui et le futur derrière. Le trajet d’un site à l’autre implique donc la traversée d’une région où la conception du temps s’inverse.

La construction du parcours reflète ce renversement temporel. On suit de salle en salle le rythme du film, projeté et interrompu de façon aléatoire, tandis qu’une bande-son, diffusée en continu dans toutes les salles, retrace le trajet entre les deux sites en suivant à rebours l’élaboration du projet.

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