ART | EXPO

Désorienté

06 Nov - 04 Avr 2010
Vernissage le 06 Nov 2009

Vincent Genco s’en prend au paysage. Chaque arbre, chaque architecture, flotte littéralement dans le tableau en des signes génériques, comme "baignant dans la lumière de leur absence d’explication", selon l’expression du cinéaste portugais Manoel de Oliveira.

Communiqué de presse
Vincent Genco
Désorienté

En se rapprochant du 19, Centre régional d’art contemporain. Le Centre Hospitalier s’ouvre à l’art contemporain grâce aux expositions et aux ateliers animés par des artistes. C’est ainsi que pour la 9ème année consécutive, un plasticien, Vincent Genco, investit les murs de l’Hôpital en produisant une oeuvre in situ. Pendant la durée de l’exposition, l’artiste anime trois ateliers avec les patients du Service de soins de suite et réadaptation. Il y réalise un travail artistique en commun avec les personnes âgées qui sera par la suite présenté et sera la propriété du service concerné.

Le Corridor est le lieu que l’on identifie comme lieu d’intervention artistique depuis plusieurs années. L’artiste y réalise une oeuvre originale, Inclinaisons (5 éléments suspendus, acrylique et glycéro sur parabole) qui accompagne les multiples passages de part et d’autre de cette grande allée vitrée. Cette installation est comme un pied de nez aux codes traditionnels d’une architecture fonctionnelle telle que l’on peut la considérer au Centre Hospitalier de Montbéliard. Il est question de transformer des antennes paraboliques, excroissance de l’architecture sur le déclin en larges abat-jour sans lumière. L’artiste nous incite à basculer notre regard en traversant le corridor et découvrir ainsi ses expérimentations colorées inversées.

Vincent Genco s’en prend au paysage, isolant de même arbres et bâtiments en un curieux enchevêtrement de motifs. Chaque arbre, chaque architecture, flotte littéralement dans le tableau en des signes génériques, comme « baignant dans la lumière de leur absence d’explication », selon l’expression du cinéaste portugais Manoel de Oliveira. On pense là encore à un catalogue, une planche encyclopédique. Mais à observer plus longuement, quelque chose trouble encore : dans l’échelonnement des plans qui fait la perspective du proche au lointain, se joue comme un retournement.

Les petits arbres cachent les grands, et les architectures ont des curieuses façons d’axonométries retroussées. Les choses se sont inversées en un monde improbable, une vision hallucinée. Et là encore : ce jeu de glissements dans les objets eux-mêmes. Si les bâtiments arborent le dessin stéréotypé de façades ocres coiffées de pentes rouges, les arbres semblent animés de confusion végétale, combinant la précision entomologiste du dessin au croisement facétieux des espèces

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