ART | EXPO

Desire in representation

18 Fév - 15 Mai 2011
Vernissage le 17 Fév 2011

Par le biais de médiums variés, le travail de Peggy Buth interroge les structures du pouvoir, les rapports de domination, et par extension la notion d’identité.

Peggy Buth
Desire in representation

Intéressée par l’histoire du féminisme et du post-colonialisme, Peggy Buth cherche à mettre en question les rôles traditionnellement assignés dans une société, les schémas communs de représentation de soi, et la violence latente induite par de telles représentations.

Entre fiction et documentaire, mythe et réalité, son oeuvre nous offre une passionnante réflexion sur la question de l’Autre, sa représentation dans l’histoire, et la façon dont ses représentations ont été instrumentalisées par les pouvoirs politiques.

Une réflexion sur la singularité du sujet au sein d’une identité nationale qui trouve donc un écho particulier à des enjeux très actuels.

Le point de départ de l’exposition au Parc Saint Léger s’intitule Desire in Representation, un projet qui clôture trois années de recherche de l’artiste sur le Musée Royal de l’Afrique Centrale à Tervuren en Belgique. Ce musée, ouvert en 1910 sous l’impulsion du Roi Léopold II, représentait pour ses fondateurs une forme de « vitrine promotionnelle » sur le colonialisme et sur la présence belge au Congo.
Au fil des décennies, et avec la décolonisation entamée dans les années 1960, la représentation de cette histoire –et notamment la représentation de l’homme noir– a de facto considérablement évolué. Ce n’est cependant qu’en 2004 que le musée entame un processus de réorganisation conceptuelle et spatiale de ses collections.

La relecture de cette partie de l’histoire occidentale intervient dans le musée par étapes, certaines salles sont fermées ponctuellement, dans d’autres toujours ouvertes, seuls quelques objets disparaissent au fil du temps.

Ce projet donne tout d’abord lieu à deux livres. Le premier tome comprend une documentation photographique et un registre de références, racontant l’histoire de cette institution coloniale.
Le second tome est une reprise des récits de l’explorateur de l’Afrique Centrale sous Léopold II, Henry Morton Stanley, figure emblématique de l’aventurier blanc apportant savoir et connaissance à l’Afrique, dont les exploits ont maintes fois été racontés dans des livres pour enfants ou dans des films hollywoodiens des années 1950.

Le livre de Peggy Buth, quant à lui, nous raconte les relations particulières, teintée d’homosexualité, que le grand explorateur entretient avec son esclave noir, Kalulu.

L’exposition au Parc Saint Léger prolonge les questionnements de ses deux ouvrages. Dans une scénographie qui revisite totalement l’espace du Parc Saint Léger, l’artiste nous donne à voir, à travers vidéos, photos et sculptures, ce pan de notre histoire commune, et les échos qu’elle trouve à l’heure actuelle dans notre représentation de l’Autre.

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