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Des genres et des oeuvres

À travers sept études ici réunies, Gérard Genette réinterprète la relation entre le genre — «Peut-on, derechef, aimer un genre?» —, par définition pluriel, et des œuvres singulières. Il revisite ainsi la relation entre l’art et la littérature, l’esthétique et la poétique et met en lumière un mode de création inclassable et inattendu: le comique.

Information

  • @2012
  • 2978-2-7578-2977
  • \9€
  • E528
  • Znon
  • 4Français
  • }110 L - 180 H

Présentation
Gérard Genette
Des genres et des œuvres

Ce volume réunit sept textes tirés de Figures IV et de Figures V. Écrits et publiés après L’Œuvre de l’art, ils en précisent et en justifient le propos, qu’ils prolongent en une interrogation d’ensemble sur la relation esthétique en général, l’art et la littérature en particulier, et le rapport qui s’y manifeste entre les genres et les œuvres – dont une mérite un détour et un hommage particulier: celle de Chateaubriand. Un mode de création inclassable ou transversal, le comique, jusqu’ici – depuis la perte du légendaire Traité d’Aristote – dédaigné ou négligé par les poétiques classiques et modernes, y fait son apparition sous ce titre stimulant: «Morts de rire».

«Peut-on, derechef, aimer un genre? (…) Peut-on entretenir une telle relation avec un genre, par définition pluriel de quelque extension et de quelque compréhension soit-il (par exemple: « la tragédie classique », « le quatuor à cordes », ou « la peinture cubiste »), aussi bien qu’à une œuvre singulière? Notons au passage que la même question se pose, de nouveau, à propos des objets naturels: peut-on avoir une relation esthétique à une classe telle que « les roses », « les montagnes » ou « les chats burmese »?
La réponse peut sembler évidente, ou plutôt elle me semble telle, attestée qu’elle est par l’opinion commune: nul n’hésite à dire qu’il aime (ou déteste) – esthétiquement, s’entend – « les roses » ou « la peinture cubiste ». Mais cette évidence immédiate pourrait dissimuler une ou plusieurs difficultés, ou pour le moins quelques obscurités, qu’il faudrait de nouveau tenter de résoudre, ou pour le moins d’élucider» (Gérard Genette, p.132).

Gérard Genette est né à Paris en 1930. Visiting professor à la New York University, il a été directeur d’études de l’École des hautes études en sciences sociales à Paris et il dirige la collection «Poétique» aux éditions du Seuil.

Sommaire
— Du texte à l’œuvre
— Quelles valeurs esthétiques?
— Relations axiologiques
— Les deux abstractions
— Des genres et œuvres
— L’art en question
— Chateaubriand et rien
— Morts de rire