ART | EXPO

Dents, gencives, machines, futur, société

08 Déc - 14 Jan 2017
Vernissage le 08 Déc 2016

Exposition, film et performance, le nouveau projet de Lili Reynaud Dewar, « Dents, gencives, machines, futur, société », est à découvrir à la galerie kamel mennour à Paris et au Théâtre Nanterre-Amandiers. L’œuvre protéiforme mêle luttes sociales, raciales et féministes et contre-culture américaine.

Le nouveau projet de Lili Reynaud Dewar, Dents, gencives, machines, futur, société, inscrit dans une démarche toujours protéiforme, se développe à la fois en une exposition et un film à la galerie kamel mennour à Paris et en un spectacle au Théâtre Nanterre-Amandiers.

Les dents, symbole de la résistance, fil rouge du projet protéiforme de Lili Reynaud Dewar

Réflexions sur les thématiques sociales, raciales et féministes, données historiques, images rapportées de Memphis et contre-culture américaine nourrissent la nouvelle œuvre entre film et performance de Lili Reynaud Dewar, Dents, gencives, machines, futur, société.

Les dents sont le motif central autour duquel s’articule le projet. Cette partie de l’anatomie humaine incarne une réalité multiple. Elle est un élément de lisière, à la fois visible et invisible, enfermé dans l’intimité et outil de la relation à l’extérieur, composante du squelette et implanté dans la chair. Surtout, les dents, zone très innervée et sensible du corps constituent pourtant le symbole physique de la résistance.

Memphis, ville symbole des conflits sociaux et raciaux, à la source de l’œuvre Dents, gencives, machines, futur, société

Le projet Dents, gencives, machines, futur, société prend sa source à Memphis, où Lili Reynaud Dewar a séjourné en 2009. Située dans un espace symbolique, à la confluence de l’Arkansas, du Tennessee, et du Mississipi, la ville de Memphis est l’emblème des conflits qui bouleversent le monde. Dans le film et la performance, le motif des dents s’y incarne de diverses manières.

Des acteurs et performeurs issus de multiples cultures et nationalités différentes arborent un accessoire commun : un grill qui a été spécialement créé pour s’adapter à leur dentition. Les grills sont des prothèses dorées et parfois incrustées de fausses pierres qui sont placées sur les dents et les recouvrent. Ils sont largement utilisés dans la culture hip hop américaine. Symbolisant ainsi les revendications de la scène rap Dirty South dont nombre de représentants sont issus de Memphis, les grills deviennent dans l’œuvre de Lili Reynaud Dewar un détail sculptural et le fil rouge du projet.

L’œuvre opère des allers-retours d’une dimension et d’une forme à une autre, entre objets sculpturaux, images vidéos collectées aux Etats-Unis et récitations performées. Des acteurs de stand up, hissés sur un tabouret d’une hauteur démesurée, égrènent des récits dont les dents constituent le thème récurrent. L’improvisation du stand up épouse celle des sons qu’un musicien crée en direct, mêlant mélodies, musique noise et des bruits générés pendant la préparation du projet par Lili Reynaud Dewar. En bas du tabouret, une femme restitue le Manifeste Cyborg de Donna Haraway. Dans un chaos maîtrisé s’entrechoquent revendications politiques, critique sociale, métaphores conceptuelles et contre-culture américaine.

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