ÉCHOS
25 Jan 2010

Dennis Stock rejoint les icônes américaines

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Le photographe américain Dennis Stock s’est éteint en Floride à l’âge de 81 ans le 11 janvier 2010. Membre de l’agence Magnum, il a immortalisé de nombreuses stars: de grandes icônes américaines comme James Dean, Marilyn Monroe, Miles Davis ou encore Louis Armstrong ont tous posées devant son objectif et rappellent aujourd’hui son souvenir.

Né à New York en 1928, Dennis Stock devient photographe du magazine Life avant de rejoindre en 1947 l’agence Magnum sur l’invitation de Robert Capa.

Si de nombreux acteurs hollywoodiens ont posé devant sa caméra (Audrey Hepburn, Marlon Brando, John Wayne, etc.), il devient célèbre avec un essai photographique sur James Dean rencontré à l’aube de sa courte et légendaire carrière, peu avant la sortie de East of Eden, en 1955 à Hollywood.

Cette biographie en images de James Dean est à la fois réalisée à Fairmount dans l’Indiana (où l’acteur grandit dans une ferme, chez son oncle et sa tante après la mort de sa mère) et à New York où Dean fait ses premiers pas dans le monde du cinéma.
Passant de l’un à l’autre, les clichés de Dennis Stock, aujourd’hui renommés, montrent son environnement social (sa famille, ses fans…), révèlent son humour décalé (en pose héroïque avec une gigantesque truite à ses côtés; jouant au mort dans un cercueil…), et enfin sa solitude (en regardant les passants depuis l’intérieur d’un café; ou lorsqu’il traverse seul Times Square sous la pluie…).

Dennis Stock a su capturer de furtifs instants dans la vie des icônes américaines: ses portraits transmettent l’artifice du mode de vie hollywoodien sur le plateau et l’ambiance ardente du monde du jazz (Plaisir du Jazz, 1959).

Cherchant toujours à illustrer des milieux socioculturels particuliers, Dennis Stock s’est aussi tourné vers des inconnus: ainsi sa série sur l’arrivée des réfugiés d’Allemagne de l’Est dans le port de New York (avec laquelle il gagne le concours de Life pour les jeunes professionnels en 1951), celle sur les hippies (Alternative, 1970), ou encore sur la vie en Californie (Le Voyage californien, 1970). Ce faisant, il témoignera également de l’aliénation et de l’isolement de groupes marginaux ou d’individus ordinaires.

Avec lui disparaît une figure importante de la photographie noir et blanc ; ayant contribué à la postérité de nombreuses icônes américaines, c’est aujourd’hui à travers leurs portraits que sera perpétuée sa mémoire.

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