ART | EXPO

Décor d’une vie ordinaire

09 Nov - 03 Fév 2014
Vernissage le 09 Nov 2013

Le musée national Fernand Léger et le musée d’histoire et de céramique biotoises présentent une exposition de l’artiste australienne Heidi Wood. «Décor d’une vie ordinaire» interroge la limite entre l'objet d’art et le décor, à travers l’architecture et la vie quotidienne du village de Biot.

Heidi Wood
Décor d’une vie ordinaire

Sur l’invitation du musée national Fernand Léger et du musée d’histoire et de céramique biotoises, l’artiste australienne a imaginé l’exposition «Décor d’une vie ordinaire». Heidi Wood expérimente la peinture sur de nombreux supports, elle associe ses paysages pictographiques à l’esthétique moderniste chère au peintre normand. Fernand Léger a également pratiqué la céramique à Biot entre 1949 et 1955.

Le thème de la ville, qui constitue un enjeu central dans l’œuvre de Fernand Léger sert de fil rouge à l’exposition. Dès les années 1920, l’artiste s’enthousiasme pour l’innovation architecturale et sociale développée par le Style international. Il revendique toutefois, l’intégration de la peinture dans l’architecture et la reconquête par les artistes de l’impact visuel généré par la publicité.

Heidi Wood dresse ici l’état des lieux de cette vision progressiste de l’art du XXe siècle. L’environnement péri-urbain est souvent délaissé au profit du centre-ville jugé plus patrimonial. La représentation de la périphérie dans ses œuvres est une invitation à regarder autrement le paysage construit, pour mieux appréhender ses codes visuels et ses contradictions. Entre ironie et militantisme, elle questionne la fonction sociale de l’art, telle que théorisée par l’utopie des avant-gardes.

Au musée national Fernand Léger, le volet «Grand ensemble» plonge le visiteur dans une œuvre à échelle humaine. Heidi Wood a recréé le décor d’un appartement standardisé de type HLM. Ses œuvres se situent entre les beaux-arts, les arts appliqués et le goût populaire. Elle interroge la limite entre l’objet d’art et le décor, en jouant sur l’ambiguïté du statut de ses œuvres. Des panneaux routiers, ornés d’un motif floral, sont accrochés sur des peintures murales en aplats monochromes. Ils rappellent les stéréotypes de l’architecture anonyme des banlieues. Des sculptures blanches, en forme de plans d’immeubles sociaux sont détournées. Elles servent désormais de présentoir pour des assiettes souvenir en porcelaine représentant un pylône électrique.

Au musée d’histoire et de céramique biotoises, le volet «Pavillon» propose un dialogue entre les collections retraçant la vie quotidienne de ce village provençal et les œuvres à l’esthétique industrielle de Heidi Wood.

Ce parcours biotois suscite ainsi une interaction dynamique entre deux réalités urbaines du territoire de la Côte d’Azur.

Vernissage
Samedi 9 novembre
à 10h au musée d’histoire et de céramiques de Biot
à 11h au musée national Fernand Léger

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