ÉCHOS
11 Mar 2011

Décès de Jean-Michel Phéline

PElisa Fedeli
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Jean-Michel Phéline qui, toute sa carrière durant, a servi et fait dialoguer patrimoine et création contemporaine, nous a quittés. Sa mémoire fait jaillir les noms de tous les artistes contemporains qu’il a soutenus.

Jean-Michel Phéline est décédé le 3 février 2011 à l’âge de 64 ans.

Ce haut fonctionnaire de la culture a occupé des postes variés, en France et à l’étranger. Après avoir été chargé de la commande publique au sein du ministère de la Culture et de la Communication sous Jack Lang, il est devenu directeur de l’Institut français de Cologne en Allemagne puis directeur du Centre culturel français de Bandung en Indonésie.

Depuis 2001, il administrait la forteresse médiévale de Salses, près de Perpignan, qu’il avait réussi à transformer en un haut lieu d’art contemporain de la région. Jacques Monory était venu y exposer en 2010 à l’occasion d’une exposition consacrée au thème de l’évasion, «Casanova Forever».

Par ses nombreux projets, Jean-Michel Phéline a repéré et soutenu des artistes. Certains ont aujourd’hui gagné en notoriété, comme c’est le cas d’Anna Malagrida, de Nicolas Daubanes et de Didier Morin exposés à Salses en 2010. Phéline avait également étudié le travail de Marc Couturier, un artiste inclassable dont l’œuvre se situe dans une mouvance spirituelle, avant qu’il ne soit présenté dans la grande exposition «Traces du sacré» au Musée national d’art moderne en 2008.

On doit également à Jean-Michel Phéline des commandes remarquables, comme celle passée à l’artiste canadien David Rabinowitch pour la cathédrale romane de Digne-les-Bains. Un ouvrage co-signé avec Alfred Pacquement, directeur du Centre Pompidou, raconte la genèse et la réalisation de cette commande. Scandés de disques circulaires, les vitraux transparents, tout comme le mobilier et la tapisserie, s’intègrent à la pureté et à la sobriété du lieu avec cohérence.

Tout au long de sa carrière, Jean-Michel Phéline a pratiqué cet exercice difficile qui consiste à faire dialoguer patrimoine et création contemporaine et l’a relevé avec brio.

Lire sur paris-art.com:
Un texte de Jean-Michel Phéline sur l’exposition «Casanova Forever»
A propos de Marc Couturier
A propos de David Rabinowitch

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