ÉCHOS
07 Juil 2011

Décès de Cy Twombly

PElisa Fedeli
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Celui qui animait ses toiles blanches de graphies nerveuses s’est éteint à Rome à l’âge de 83 ans. Il laisse derrière lui un ensemble conséquent de toiles expressionnistes mais aussi des sculptures et des photographies.

En 2007, cédant à un coup de tête lors d’une visite au musée, une inconnue avait osé déposer un baiser sur une de ses toiles blanches, altérant sa pureté d’une empreinte de rouge à lèvres. Le vandalisme, bien qu’à caractère amoureux, n’avait donc pas épargné les oeuvres de Cy Twombly, qui s’est éteint le 6 juillet 2011 à l’âge de 83 ans.

Américain et élève au Black Mountain College, Cy Twombly a côtoyé les plus grands représentants de l’Expressionnisme Abstrait (Robert Rauschenberg, Franz Kline, Motherwell) ainsi que John Cage et Merce Cunningham. Devenu célèbre pour ses toiles monumentales graffées, griffonnées, raturées, éclaboussées, il considérait la toile comme une arène où exprimer librement son expérience présente, sur fond de mythes et de primitivisme. Son trait de crayon avait la spontanéité et la nervosité de l’écriture automatique. Tout au long de son parcours, ses oeuvres se sont animées de multiples graphies: traits, pelotes, tirets, lignes, traces mais aussi chiffres et mots.
Après un voyage en Europe en 1957, tombé sous le charme de l’Italie, il s’était installé de manière définitive dans les environs de Rome, puisant de plus en plus souvent ses sujets dans la culture classique.

Dans l’ombre, Cy Twombly pratiquait également la sculpture depuis la fin des années 1970, sous forme de moulages d’objets trouvés ou d’assemblages peints, ainsi que la photographie.

Il est enfin l’un des rares artistes contemporains à qui le Louvre a fait confiance, en lui confiant la réalisation d’un décor pérenne au sein de ses salles d’exposition. C’est un immense ciel bleu, quasi-monochrome, qu’il avait choisi de peindre. Sans omettre de rendre hommage, sous forme de citations, à ses principaux inspirateurs: les artistes de l’Antiquité.

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