Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé | EXPO

Dead Lift

10 Sep - 22 Oct 2005
Vernissage le 10 Sep 2005

Des séquences vidéo retravaillées numériquement montrent des inconnus tenter de dépasser les limites de leur corps. Métaphore de la détermination humaine face au fardeau de la vie et du besoin de reconnaissance. Un propos renforcé par les expressions (souffrance dans l’effort, soulagement, joie) que l’artiste norvégienne capte sur le visage de ses sujets.

Communiqué de presse
Trine Lise Nedreaas
Dead Lift

La force physique brute est exercée dans un environnement de compétition professionnelle. La force est appréciée pour ce qu’elle est, dans un exercice judicieusement appelé «Dead Lift».

Les individus représentés aspirent à être le plus fort et poussent leurs corps à des limites extrêmes dans l’espoir d’obtenir reconnaissance et gloire éternelle, mais cette activité se double d’un effort personnel fondamental qui se conclura dans l’exploit ou l’échec. En entreprenant cette tâche apparemment banale, ils participent à un dessein plus complexe.

Leurs visages stressés et empreints de tension expriment une expérience quasi mystique. Ils semblent exercer une pression sur une barrière invisible — leurs regards sont fixés vers le haut tandis que leurs corps s’étirent et se déplient.

Le soulagement se lit sur leurs visages dès qu’ils réussissent ou échouent. Il peut s’agir de l’extériorisation d’un moment de gloire et de ravissement pendant lequel la tension cède la place à une transcendance fugace, ou d’un moment d’échec, juste avant que le poids ne les ramène à terre. Le poids soulevé peut être interprété comme le fardeau de la vie, un memento mori physique. Le geste de soulever représente la vie et la futilité de l’effort humain. Ne reste que la mort.

«Je travaille avec le grand public, des individus généralement inconnus, mais souvent dotés d’une nature extraordinaire et ambitieuse. Je me concentre donc sur leurs talents et leurs aspirations, ainsi que sur leurs désirs parfois inassouvis et leurs objectifs de vie à long terme. Je fais paraître des annonces pour recruter les sujets que je souhaite filmer, ou encore, je pars à la recherche de personnes dont j’ai entendu parler. Ces derniers temps, ma démarche s’apparentait plus à celle d’une réalisatrice active qu’à celle d’une documentariste passive car j’intervenais pour demander aux sujets de s’exécuter dans des cadres précis et selon des méthodes bien particulières.

Si je travaille autant avec la vidéo, c’est que mes idées me viennent sous forme d’images en mouvement. L’usage du numérique et de ses techniques de post-production me permet de manipuler aisément les séquences filmées, de les travailler et de les retravailler jusqu’à ce qu’elles semblent avoir été autant trafiquées que filmées. Cette qualité sculpturale, palpable et tangible enrichit d’un élément de fiction des films qui se rapprochent énormément du documentaire. D’habitude, je travaille sur plusieurs projets simultanément car la période d’organisation et de réflexion de chaque film peut être assez longue. En conséquence, différents thèmes émergeant dans les nouvelles œuvres interagissent parfois avec des œuvres en chantier.
J’utilise souvent l’humour pour renforcer un sentiment de malaise et un manque d’épanouissement et je m’interroge sur les visages que nous présentons aux autres, sur nos objectifs dans la vie, sur l’importance des traces et du souvenir que nous laissons à la postérité. Je fais des films dans lesquels les individus sont souvent représentés seuls, parfois comme des gens déterminés et motivés, mais toujours prêts à essayer».

AUTRES EVENEMENTS Non classé