DANSE | SPECTACLE

Data/Solitudes duo. Festival June Events

08 Juin - 09 Juin 2015
Vernissage le 08 Juin 2015

En ouverture du festival June Events, l’Atelier de Paris propose un focus sur la création chorégraphique canadienne, avec deux pièces jouée ce soir-là: Data de Manuel Roque part de la solitude de son auteur, figure montante de la scène québecquoise, pour donner corps un langage intime du corps, tandis que le minimalisme radical de Daniel Léveillé interroge les isolements contemporains, dans cette suite de Solitudes solo.

Daniel Léveillé, Manuel Roque
Data/Solitudes duo. Festival June Events

Manuel Roque, Data — Atelier de Paris, 19h30
Acteur montant de la vie artistique montréalaise, le chorégraphe Manuel Roque a emprunté les pistes du théâtre et du cirque avant de rejoindre les compagnies de Marie Chouinard, Paul-André Fortier, Sylvain Emard… et d’écrire ses propres pièces depuis 2002. Data, son dernier solo, est le fruit d’une recherche en studio dont le point de départ a été l’envie de faire ressortir un langage chorégraphique intime, personnel, débarrassé des influences extérieures. Le travail a duré trois ans, il s’est nourri de séjours en solitaire dans le désert américain, pour mieux saisir le rapport de l’homme avec un environnement infini. Le résultat est une pièce dense, maîtrisée, toute en tension. Le corps se tord, saille, chaque mouvement est comme déplié à l’extrême. Grâce à une danse fluide, déliée, Manuel Roque explore toutes les nuances émotionnelles de la musique, le Requiem de Fauré.

Daniel Léveillé, Solitudes Duo — Théâtre de l’Aquarium, 21h
Inlassablement, depuis trente-cinq ans, Daniel Léveillé stimule la scène chorégraphique internationale avec son travail caractérisé par la nudité, le minimalisme, la répétition et la radicalité. À ses débuts, son alphabet se forge en une danse physique, théâtrale et crue, dessinée au scalpel dans l’espace vide. Aujourd’hui plus intériorisé, ce langage n’en est pas moins très expressif: c’est par la personnalité forte des interprètes et la place qu’il leur accorde dans le processus de création que le chorégraphe exprime l’émotion. Cette création est le prolongement de Solitudes solo, prix de la meilleure œuvre chorégraphique 2012-2013 décerné par le Conseil des arts et des lettres au Québec. Mettant un terme à la nudité, Daniel Léveillé offrait alors à ses danseurs des solos épurés et empreints d’une douceur inattendue. Avec cette nouvelle étape, il questionne la nature des relations encore possibles dans un monde où l’omniprésence de la technologie isole toujours davantage.

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